Le court-métrage Laka n'a finalement pas obtenu de prix ce vendredi 12 avril, lors de la soirée de clôture de la première édition du festival international du film de l'Océan Indien à La Réunion. Ce film en shimaore raconte l'histoire d'un pêcheur et de sa fille, il faisait partie des neuf films en compétition. "Je trouvais ça assez exceptionnel qu'on puisse être autant de territoires réunis, La Réunion, l'île Maurice, Madagascar, le Kenya, la Tanzanie, le Zanzibar, l'Afrique du Sud, les Comores, l'Inde", énumère Germain Le Carpentier, le réalisateur du film Laka.
"Un film en shimaore, c'est quelque chose d'assez unique"
"Ça a permis de mettre en exergue les talents à Mayotte, montrer qu'on a aussi une force de frappe et qu'on peut aussi participer à des festivals internationaux, pouvoir mettre en avant notre culture", poursuit-il. "Un film en shimaore, c'est quelque chose d'assez unique." Malgré l'absence de prix, cet événement a été l'occasion pour le réalisateur de préparer ses projets à venir. "Un festival, ce n'est pas seulement un lieu où on montre des films, il y avait aussi un programme très riche de rencontres professionnelles."
Deux films sur Mayotte en préparation
"On a eu des échanges avec des distributeurs, des programmateurs, des chaînes de TV, la possibilité de le faire à travers ce festival, c'est une chance immense qui va permettre de faire avancer les choses", précise Germain Le Carpentier. Ce qui tombe bien, puisque le réalisateur vient de terminer un nouveau film, Haraka Haraka : un documentaire fictionnalisé autour des courses de pneus à Mayotte. Il va également tourner prochainement une nouvelle fiction, sur la question de l'exil des Mahorais, l'histoire d'un couple qui s'interroge sur le fait de quitter ou non Mayotte.