Un petit tour, et puis...

Un deuxième candidat à l’élection présidentielle vient à la rencontre des mahorais. Après Marine LEPEN, c’est le fondateur de « Debout la France » qui fait le déplacement.
Il y a de quoi être flatté, que les prétendants au siège suprême fassent le déplacement. Pour lement, les deux candidats qui l'ont fait ont plutôt une certaine idée de la droite.
Car, Mayotte est un terrain fertile à une certaine idée de la France. La population crie son amour pour La République à chaque fois qu’une occasion leur est offerte. La dernière a été la Super Coupe de Mayotte. La Marseillaise a été chantée à tue-tête  avant la rencontre de football entre UCS SADA et Foudre 2000.
Il y a longtemps que Mayotte est acquise à la France et attend le messie, celui qui viendra  de Paris lui rendre sa déclaration d’amour.  C'est ainsi que l'arrivée de Nicolas Dupont-Aignan à Mayotte pour venter son parti-slogan, DEBOUT la France, semble être une évidence.
Les mahorais attendent aussi les autres candidats, les présidentiables. Ceux qui ont plus de chances d’aller un jour à l’Elysée. Mais, ceux-là ont peur de ce trop-plein d’amour, peur de ne pas être à la hauteur ; ou peut-être de faire des promesses qu’ils ne pourront tenir.
Mais les faibles écarts entre les candidats est une bonne chose pour le 101ème département français. A un moment donné, les quelques dizaines de  milliers de voix mahoraises vaudront de l’or. Alors, ils viendront tous tenter de séduire les électeurs de Mayotte. Ils viendront eux-mêmes. Ce n’est pas qu’ils n’auront plus confiance en leurs amis locaux, élus ou pas, non. Ils feront le déplacement parce qu’ils savent que les habitants de cette île sont comme le corbeau de la fable. Ils se font toujours avoir par les flatteurs de tout poil, et se mettent à chanter dès qu’ils sont sûrs d’être applaudis,  même par ceux qui ne les entendent pas.
Evidemment que cette vision n’est que pure spéculation, que Mayotte n’est pas comme je l’ai décrite...
Demain un autochtone se lèvera et dira : Debout Mayotte.  
Mais quand même, "tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute".