Le phénomène de radicalisation inquiète à Mayotte comme ailleurs

Alors que le gouvernement a mis en place un plan national de la prévention de la radicalisation, quelle en est la situation à Mayotte ? Et surtout comment prévenir le phénomène ? La question a été abordée Mercredi 10 avril dans Place Publique.
 
Il s’avère qu’à Mayotte, même s’il y a une montée des pratiques religieuses jugées « radicales » cela ne signifie pas que « ces personnes sont radicalisées » nous dit-on du côté de la préfecture.
Toutefois il y a des personnes radicalisées à Mayotte , la préfecture les suit de prêt, une cellule mensuelle a été mise en place à cet effet au sujet de ces personnes.

Les surveiller de près pour éviter « le passage à l’acte », telle est la position de la préfecture.

L’Etat dit travailler également avec des associations pour prévenir la radicalisation. Mais Houlam Haladi, qui a mené des observations sur les écoles coraniques et les madrassas estime que les autorités brillent par leur absence, alors même qu’elles pourraient s’associer aux parents pour la formalisation de l’apprentissage religieux.

Pour Houlam Haladi cette formalisation permettra de mieux contrôler les enseignants et le contenu des cours. Aujourd’hui, la préfecture a répertorié 150 mosquées officielles dans l’île, mais des témoignages font état de mosquées non-déclarées et dont on ignore la teneur des prêches qui y sont proclamées.

Les cadis, eux, estiment que la prévention de la délinquance doit passer surtout par la médiation : « discuter » avec les plus virulents pour essayer de leur faire changer d’avis.

L’islam réputé tolérant, pratiqué ici à Mayotte est aujourd’hui confronté à d’autres pratiques plus rigoristes.


Et d’ailleurs, les services de l’Etat ont noté que les gens se radicalisent en dehors du département. Toutefois, en rentrant, ils remettent en cause des pratiques religieuses séculaires.
Un numéro vert a été mis en service pour signaler toute suspicion auprès des services de l’Etat.