Dix-huit jours après sa nomination au ministère des Outre-mer, Marie Guévenoux est de retour à Mayotte, pour une deuxième visite officielle, après celle réalisée aux côtés de son ministre de tutelle Gérald Darmanin.
Au sortir de la préfecture, après une réunion du comité de pilotage de l'ensemble des services de l'État et du procureur, la ministre a à nouveau appelé à la levée des barrages. "ll faut nous laisser travailler et il faut lever les barrages", a-t-elle répété.
La ministre a d'ailleurs salué les membres des Forces vives ayant finalement levé les barrages, tout en exhortant ceux qui ne l'ont pas encore fait de stopper à leur tour le blocage des routes. "Ces barrages nuisent à la situation de Mayotte, ils nuisent aux Mahorais", a-t-elle encore défendu en évoquant les conséquences sur l'approvisionnement en nourriture, la santé, l'eau et enfin le travail des policiers et des gendarmes.
L'état d'urgence n'est pas la solution pour la ministre
Interpellée sur la question de l'état d'urgence sécuritaire réclamé par les Forces vives, la ministre répond qu'une telle mesure n'aurait pas d'effet à Mayotte. "L’état d’urgence sécuritaire, c’est au fond ce que nous souhaitons faire : une fois les barrages levés, on souhaite déployer des effectifs et fixer des objectifs chiffrés", argumente-t-elle.
"Par exemple, si vous faites de l’assignation à résidence, ici il n’y a pas d’adressage, poursuit-elle. Est-ce qu’on a envie de fermer ici des restaurants, des lieux de cultes ? Non, vraiment ce ne sera pas utile" .
D'autres mesures locales sont néanmoins possibles, ajoute la ministre. Comme les arrêtés municipaux de couvre-feu ou ceux interdisant les objets faisant office d'armes par destinaiton.
Permettre aux forces de l'ordre de se déployer
Tout l'intérêt de la levée des barrages c'est de permettre le déploiement des forces de l'ordre, défend-elle. Cela afin de "cibler des individus, des chefs de bande et avoir un niveau de sécurité extrêmement engagé".
"Notre priorité absolue est de rétablir durablement la paix civile sur l’archipel", défend la ministre Marie Guévenoux.