Auteure d’une tribune libre intitulée « Pourquoi Mayotte rate les trains réglementaires ? » publiée ce lundi 9 janvier 2023, Anchya Bamana s’offusque du décret n°2022-750 du 29 avril 2002 au sujet de la transition écologique et plus particulièrement du phénomène de l’érosion et du retrait de côte.
La présidente du parti Maoré Solidaire ne comprend pas que les communes de Mayotte ne soient pas identifiées dans ce décret au sein duquel 126 communes de la France hexagonale et des DOM sont répertoriées.
Pourtant, 16 communes sur 17 sont concernées par ce phénomène dans le département, selon l’ancienne Maire de Sada, car elles se situent en bordure de mer et restent régulièrement impactées par la montée des eaux.
Les effets du réchauffement climatique ayant déjà conduit à des retraits de côte et à l’érosion localement.
La non identification de Mayotte dans ce décret est-elle le fruit d’une anomalie, d’un oubli ou alors d’une injustice ?
Si Anchya Bamana pose la question dans sa tribune, elle en profite également pour préciser qu’il appartient aux parlementaires de Mayotte d’assurer le lien avec Paris, et par conséquent de remonter les problématiques et besoins du territoire vers les différents ministères concernés.
Enfin, la présidente a affirmé que les communes qui seront identifiées dans ce décret auront la possibilité de réaliser des cartes d’aléas. Ces dernières consistant à délimiter l’emprise au sol d’une crue rare et,
dans la mesure du possible, à classifier les hauteurs d’eau susceptibles de submerger les terrains pour cette crue.
Ces communes identifiées à risques pourront ainsi être dotées de financements de l’Etat et auront la possibilité de bénéficier de politiques d’aménagements spécifiques pour mieux se prémunir contre les effets du réchauffement climatique.
Il appartient alors aux communes de délibérer afin de bénéficier pleinement de cet accompagnement en intégrant ce décret, d’autant que l’article L321-15 du code de l’environnement précise que la liste des zones côtières à risques peut à tout moment être complétée à la demande d’une commune.