Quelles conséquences, à Chirongui, après la destitution d'Andhanouni Saïd ?

Panneau de Chirongui
C’est une première à Mayotte, un séisme dans le monde politique de l’île, un maire est destitué de sa fonction suite à une décision de justice pour détournement de fonds publics.

Andhanouni Saïd destitué, Chirongui n’a plus de premier magistrat mais la loi a anticipé ce genre de situation.

Que dit la loi ?

L’article L2122-17 du Code Général des Collectivités Territoriales prévoit qu’« en cas d’absence, de suspension, de révocation ou de tout autre empêchement, le maire est provisoirement remplacé, dans la plénitude de ses fonctions, par un adjoint, dans l’ordre des nominations et, à défaut d’adjoint, par un conseiller municipal désigné par le conseil ou, à défaut, pris dans l’ordre du tableau. »

Youssouf Abdallah maire par intérim

Dans le contexte de Chirongui, le premier adjoint au maire s’appelle Youssouf Abdallah, il est chargé du pôle "développement et aménagement" de la commune. C’est lui qui tiendra donc l’intérim jusqu’à l’élection du nouveau maire au sein du conseil municipal.

La date n’est pas encore arrêtée. Une réunion de crise politique est prévue ce mercredi soir à la mairie.

Et pour que le nombre de conseillers municipaux reste à 29, Fatima Saïd Bacar intègrera l’assemblée, elle était la première sur la liste des conseillers municipaux non éligibles.

L’exécution provisoire ne concernant que le maire et la peine d’inéligibilité, Mohamed Ali, le DGS et Dhoifir Mkadara, le directeur de cabinet, tous deux interdits d’exercer durant cinq ans dans la fonction publique, pourront encore rester à leurs postes en cas d’appel.