Ramadan : un mois sacré sous le fardeau de l’inflation

Courses du ramadan
Le Ramadan commence jeudi pour les musulmans dans notre région et partout dans le monde. Cette année, les fidèles les plus modestes vont souffrir plus que d’habitude des prix de l’alimentation.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est traditionnellement pendant le mois de jeûne que l’on enregistre la plus forte consommation alimentaire. Le Ramadan est chaque année source d’inflation par la loi de l’offre et de la demande.

Aucun pays musulman n’échappe au fléau mondial de la hausse des prix alimentaires : au Maghreb, du Maroc jusqu’à l’Egypte, en Afrique subsaharienne, du Golfe Persique à l’Indonésie en passant par les îles de l’Océan Indien, la rue et les journaux ne parlent que de cela. Comment les plus pauvres pourront-ils s’alimenter à la rupture du jeûne chaque soir ? Partout surgissent des revendications demandant aux Etats d’agir, de contrôler les prix.

"Pas de ramadan sans dattes", nous dit-on à la veille de ce mois sacré pour les musulmans.

A Maurice, l’Association des Consommateurs supplie de gouvernement de baisser les taxes. Aux Maldives, les élus parlementaires demandent aux autorités de tout faire pour maîtriser l’inflation. Aux Comores les citoyens déplorent l’accès quasi impossible aux produits de base telles les bananes, pourtant produites localement.

Mayotte n’échappe pas à cette tendance à l’envolée des denrées alimentaires, malgré le bouclier qualité prix.