Réorganisation en profondeur de l’administration du Conseil départemental de Mayotte

IBRAHIM SOIHABADINE RAMADANI (AU CENTRE)
Un nouvel organigramme du département a été adopté en séance plénière lundi 7 mars 2016. Il s' agit pour le président Ibrahim Soihabadine Ramadani de gagner en efficacité et de préparer l' avenir.
72 postes de directions supprimés, 107 postes créés, les postes des directeurs généraux adjoints (DGA) réduits  à 5 et 67 postes de chargés de mission de 6 mois…
Le président du Conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani a déclaré au site « Mayotte 1ère.fr Actualités » que la philosophie de cette réorganisation des services se cale sur les compétences du département.

On gagnera en efficacité

Soibahadine Ibrahim Ramadani : «  Il s’agit de  la compétence économique et  des compétences sociales. C’est la raison pour laquelle, sur les cinq directeurs généraux adjoints (DGA) que nous avons retenus par fusion et par regroupement, on a 2 pôles économiques, 2 pôles sociaux en plus d’un pôle transversal à savoir, les ressources et moyens.
Nous avons réduit le nombre des directeurs parce que c’est une cause de redondances. Un seul exemple : la direction de la culture et du patrimoine. On avait  la direction territoriale des affaires culturelles, on avait la direction des langues  régionales et on avait la direction de l’ingénierie et de la logistique culturelle. Tout ça pour gérer  la culture et  à peu de choses près, pour faire la même chose… et donc il est apparu nécessaire de fusionner  ces 3 directions en une direction unique  qui est la direction de la culture, du patrimoine et de l’office culturel.
De ce point de vue, il y aura un pilotage beaucoup plus efficace. L’action, la mission de cette direction sera clairement perçue, non seulement par les agents mais aussi par le grand public. On fait, par ailleurs, une économie d’échelle. On gagnera en efficacité notamment s’agissant de la traduction dans ce secteur des décisions prises en assemblée plénière ou en commission permanente et au-delà de tout cela dans le cadre du plan de mandature. »

Un plan de mandature qui constitue la feuille de route

« On mutualise les moyens, on a un pilotage beaucoup plus « facile » à conduire parce qu’on voit bien et  on est éclairé par un plan de mandature qui indique le cap et qui constitue la feuille de route.
Au bout du compte, ce que nous recherchons, c’est non pas l’économie financière mais beaucoup plus l’efficacité dans le fonctionnement des services.
Dans le cadre de ce plan de mandature, l’organigramme n’est qu’un des dispositifs. Nous avons le plan de redressement financier, le plan de formation interne de nos agents, le programme pluriannuel d’investissements et, enfin, l’organigramme. »

Il faut préparer l’avenir dès maintenant

« Il faut préparer l’ avenir dès maintenant : le transfert des compétences futures, les routes nationales, les collèges et les lycées, il faut y penser maintenant, la gestion prochaine des fonds structurelles européens, c’est dans ce cadre que , suivant  les recommandations de l’ Europe, de la Cour des comptes, de la Chambre régionale des comptes et de notre propre audit, nous procédons à une réorganisation en profondeur de notre administration pour qu’ elle dure le plus longtemps possible dans son fonctionnement et qu’ elle soit la plus efficace. Si, à l’épreuve du temps, il devait apparaître telle ou telle insuffisance, nous pourrons réajuster… Ainsi va la vie. »

Propos recueillis par EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU

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