Mamoudzou (Mayotte, France) - 26 mars 2019 - AFP - Marine Le Pen, arrivée mardi matin à Mayotte dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, a regretté qu'il n'y ait "pas de volonté politique de renvoyer les clandestins aux Comores".
Collier de fleurs autour du cou, la présidente du Rassemblement national (RN) a été accueillie à l'aéroport par une quarantaine de sympathisants de son parti.
"Un certain nombre de choses ont été obtenues, mais ce n'est pas au niveau du rattrapage nécessaire et de la nécessaire lutte contre l'insécurité et l'immigration clandestine", a-t-elle ajouté devant la presse.
Le 101e département français connait une forte immigration clandestine venue des Comores voisines, à 70 km de ses côtes.
Pourtant, assure Mme Le Pen, "les moyens qui seraient nécessaires ne sont pas spectaculaires par rapport au budget de la France. Si on voulait, on pourrait".
"Ce qui se passe en Europe a des conséquences directement dans nos villes, villages. Il faut s'y intéresser. Je suis venue pour mobiliser et pour dire qu'il ne faut pas se détourner des urnes, il faut aller voter", a-t-elle martelé. La liste RN aux européennes compte trois représentants ultramarins ou proches des Outre-mer en position éligible.
"Cet argent que nous versons à l'Union européenne devrait pouvoir financer des projets qui permettent le développement de l'île", a-t-elle insisté. Mayotte est une "région ultrapériphérique" de l'UE depuis 2014, et bénéficie à ce titre des fonds européens.
La présidente du RN, sur l'île jusqu'à mercredi soir, a rencontré le Comité de défense des intérêts de Mayotte (Codim), qui avait activement participé à des mouvements de "décasages" illégaux en 2016 pour expulser ceux qu’il considérait comme clandestins.
Elle a aussi visité le centre hospitalier de Mamoudzou (chef-lieu), dont la maternité est considérée comme la plus grande de France, avec près de 10.000 naissances par an, dont trois quarts nés de mère étrangère, selon les derniers chiffres de l'Insee. Elle a aussi visité le Centre de rétention administrative.
"Il est important de me rendre compte par moi-même si les décisions prises par le gouvernement ont une influence quelconque sur ce mouvement continu que représente l'immigration clandestine sur l'île. Hélas, à chaque fois que je viens, je m'aperçois que la situation est encore plus inquiétante",
a-t-elle déploré, invitée du JT de Mayotte la 1ere.
"Moi c'est sûr que le problème de l'immigration clandestine je le règlerai parce que je ferai en sorte qu'il n'y ait plus aucun intérêt à venir à Mayotte",
a-t-elle assuré, affirmant qu'elle aurait "supprimé totalement le droit du sol", car l'amendement voté en septembre 2018 dans le cadre de la loi Asile et Immigration "n'est pas susceptible de modifier" la situation, selon elle.
Cet amendement exige que pour qu'un enfant né à Mayotte bénéficie du droit du sol, un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.
"J'aurai supprimé l'intégralité des aides, l'Aide médicale d'Etat (AME)", a-t-elle ajouté.
L'AME n'existe pas à Mayotte. "En attendant, les clandestins sont soignés, pris en charge", a-t-elle dénoncé.
Emmanuel Tusevo Diasamvu, Correspondant AFP /et-caz/cs/
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Le 101e département français connait une forte immigration clandestine venue des Comores voisines, à 70 km de ses côtes.
Pourtant, assure Mme Le Pen, "les moyens qui seraient nécessaires ne sont pas spectaculaires par rapport au budget de la France. Si on voulait, on pourrait".
"Ce qui se passe en Europe a des conséquences directement dans nos villes, villages. Il faut s'y intéresser. Je suis venue pour mobiliser et pour dire qu'il ne faut pas se détourner des urnes, il faut aller voter", a-t-elle martelé. La liste RN aux européennes compte trois représentants ultramarins ou proches des Outre-mer en position éligible.
"Cet argent que nous versons à l'Union européenne devrait pouvoir financer des projets qui permettent le développement de l'île", a-t-elle insisté. Mayotte est une "région ultrapériphérique" de l'UE depuis 2014, et bénéficie à ce titre des fonds européens.
La présidente du RN, sur l'île jusqu'à mercredi soir, a rencontré le Comité de défense des intérêts de Mayotte (Codim), qui avait activement participé à des mouvements de "décasages" illégaux en 2016 pour expulser ceux qu’il considérait comme clandestins.
Elle a aussi visité le centre hospitalier de Mamoudzou (chef-lieu), dont la maternité est considérée comme la plus grande de France, avec près de 10.000 naissances par an, dont trois quarts nés de mère étrangère, selon les derniers chiffres de l'Insee. Elle a aussi visité le Centre de rétention administrative.
"Il est important de me rendre compte par moi-même si les décisions prises par le gouvernement ont une influence quelconque sur ce mouvement continu que représente l'immigration clandestine sur l'île. Hélas, à chaque fois que je viens, je m'aperçois que la situation est encore plus inquiétante",
a-t-elle déploré, invitée du JT de Mayotte la 1ere.
"Moi c'est sûr que le problème de l'immigration clandestine je le règlerai parce que je ferai en sorte qu'il n'y ait plus aucun intérêt à venir à Mayotte",
a-t-elle assuré, affirmant qu'elle aurait "supprimé totalement le droit du sol", car l'amendement voté en septembre 2018 dans le cadre de la loi Asile et Immigration "n'est pas susceptible de modifier" la situation, selon elle.
Cet amendement exige que pour qu'un enfant né à Mayotte bénéficie du droit du sol, un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.
"J'aurai supprimé l'intégralité des aides, l'Aide médicale d'Etat (AME)", a-t-elle ajouté.
L'AME n'existe pas à Mayotte. "En attendant, les clandestins sont soignés, pris en charge", a-t-elle dénoncé.
Emmanuel Tusevo Diasamvu, Correspondant AFP /et-caz/cs/
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