Revue de presse régionale

Le tour de l'actualité de la région 

MADAGASCAR

Un homme a été arrêté pour trafic d’êtres humains nous appends « l’Express de Madagascar ». Il envoyait des jeunes femmes au Koweit ou au Liban.
Il organisait les demandes de visa. Lors d’une perquisition, les policiers ont saisi chez lui de faux documents tels que  des certificats de résidence et de scolarité vierges et de faux tampons officiels. « Il garantissait à ces femmes les frais de leurs dossiers et du voyage vers la destination. Ensuite, elles devaient rembourser l’équivalent de cinq mois de salaire au Koweit ».
Le prévenu gagnait deux millions d’ariary par migrante (environ 600 €), d’après l’enquête de la police. Plus de 17 millions d’ariary (5000 €) et une quittance via Western Union ont été encore retrouvés chez lui.
 
Le phénomène des petites bonnes malgaches traitées quasiment comme des esclaves dans les pays du golfe et au Liban n’est pas nouveau. Une loi votée par le parlement malgache en 2013 entend lutter contre ce trafic.
 
Les journaux malgaches font encore de pleines pages sur « l’affaire Claudine ».
Il s’agit de Claudine Razaimamonjy, la milliardaire malgache amie du président, poursuivie pour détournements de fonds, qui s’est enfuie à l’Ile Maurice après son arrestation.
« Cette affaire risque désormais de prendre une dimension diplomatique après l’interpellation de l’opposant mauricien Paul Bérenger. » dit le quotidien « Midi Madagascar »
L’opposant charismatique Paul Bérenger a demandé au gouvernement mauricien de donner des explications sur la présence à Maurice de la fuyarde.  « Qui a autorisé Mme Claudine Razaimamonjy à entrer sur le territoire mauricien alors que la milliardaire malgache est assujettie à deux interdictions de sortie du territoire en raison de graves faits de corruption qui lui sont reprochés ? 
Selon Midi-Madagascar «   Visiblement l’étau se resserre autour du régime en place sur l’affaire Claudine. Si le président de la République et le premier ministre ont essayé d’éviter de s’exprimer sur cette affaire, cette politique de l’autruche ne va plus durer. » 
 
Et l’Express de Madagascar renchérit : « L’affaire Claudine Razaimamonjy semble avoir affaibli le régime Rajaoanarimampianina. Le traitement de cette affaire a certainement aggravé le cas du pouvoir vis-à-vis des bailleurs de fonds, qui y voient un recul de la démocratie, un manque de volonté de lutter contre la corruption ».


LA REUNION

Le JIR s’adresse aux internautes avec cette question : Que faire face aux faux profils FaceBook ?
Vous êtes probablement déjà tombés sur ces demandes venant prétendument de gens qui, étonnamment, étaient déjà dans votre liste d’amis. Nom, photos de profil et de couverture, localisation identiques à “l’original”, bien que quand vous posez la question à l’ami concerné, celui-ci vous annonce qu’il n’a pas créé de nouveau profil.
En fait, ce genre de doublons est souvent créé par des “bots”, programmes informatiques qui agissent machinalement. Dans le but, ici, de fournir des “likes” supplémentaires à une page pour en gonfler le nombre d’abonnés, ou de publier des spams et autres messages frauduleux sur les murs de vos amis. D’autres, plus perfides encore, vont vous “hameçonner” : ils vont demander, sous couvert de votre identité, de l’aide à vos amis, exiger d’eux des informations telles que des identifiants ou des données bancaires, pour ensuite les arnaquer. Ou encore leur demander d’appeler un numéro, qui s’avère surtaxé.
Mais il y a pire encore :  le faux profil présentant une femme ou un homme très séduisants, tenues et positions aguicheuses de rigueur sur les photos, qui cherchent à abuser de personnes émotionnellement vulnérables. Basiquement, ça se résume à de la drague pas très fine, puis la proposition d’une session webcam dans le but d’inciter la victime à se dénuder ou dévoiler de son intimité. Le tout, filmé par l’individu mal intentionné derrière le faux profil, est ensuite utilisé à des fins d’intimidation, de chantage, d’escroquerie. 
Un conseil : signalez le compte frauduleux à Facebook en cliquant sur “signaler”, directement sur le profil concerné.

La Réunion fête les 200 ans du Jardin de l’Etat. Ce jardin public est cher à tous les habitants de St Denis, il est situé en haut de l’avenue principale de la ville, la rue de Paris. Il abrite une variété considérable d’espèces végétales.
« Véritable diamant vert au cœur du vieux Saint-Denis » écrit le Journal de l’Ile de la Réunion, « le Jardin de l’Etat est né, en 1817, à l’initiative de Pierre Poivre. Son histoire épouse une large page de l’évolution botanique de notre île. En cet espace enchanteur ont été acclimatées nombre d’espèces d’arbres fruitiers qui nous sont aujourd’hui familiers. »
Le journal nous apprend d’ailleurs que la Réunion était à l’origine une terre sans fruits. Tout a été importé et acclimaté.
Aujourd’hui ce n’est plus possible puisque l’importation de plantes est strictement réglementée pour protéger l’écosystème fragile de l’île.
 
MAURICE
 
Dans «  le Mauricien », le leader de l’opposition Xavier Duval dénonce
le «Désintérêt complet du gouvernement face à la cause des démunis»
“Entre les paroles et les actions du gouvernement, il y a une différence dit –il  « ce gouvernement est en train de tendre la main aux millionnaires ».
« Avec le ministre de l’intégration sociale, les plus pauvres se retrouvent entre les mains d’un incompétent ».  Pour le leader de l’opposition, « la situation des plus pauvres, au nombre de 123 000 personnes, est très grave car depuis les dernières élections, rien n’a été entrepris pour améliorer les choses ». Xavier Duval  dénonce la quasi-absence de construction de logements sociaux.

COMORES

A Anjouan, en face de Mutsamudu un pêcheur en pirogue a remonté un coelacanthe, le poisson emblématique de l’archipel. Le coelacanthe est une espèce protégée car c’est un fossile vivant. Le seul animal qui existait déjà avant l’extinction des dinosaures il y a 65 millions d’années.
Il est totalement interdit de capturer des coelacanthes mais pour sa défense le pêcheur n’a rien vu ; il faisait nuit. Ce n’est que le matin – explique un témoin dans le journal « Al Watwan » - que l’on a compris de quoi il s’agissait. C’est vrai qu’il ressemble à un gros mérou.
La photo de l’animal est dans le journal, elle a pas mal circulé aussi sur les réseaux sociaux.
Pour le moment, le coelacanthe repose dans un congélateur. Le pêcheur attend de savoir si le museum d’histoire naturelle de Moroni va s’y intéresser, « sans quoi on va le souper » dit-il.
 
MOZAMBIQUE
 
A l’aéroport de Maputo la police a saisi une valise contenant 10 kilos et demi de corne de rhinocéros coupée en petits morceaux. La valise était enregistrée sur un vol à destination du Qatar, mais son propriétaire a disparu, il n’a pas embarqué sur ce vol et reste introuvable.
La destination finale de cette marchandise était la Malaisie ou la Chine. La poudre de corne de rhinocéros se négocie à prix d’or. On lui prête des vertus aphrodisiaques. Ce trafic fait peser un risque de disparition de l’espèce.
Le journal mozambicain « O Pais » rapporte que la semaine dernière, 18 cornes de rhinocéros provenant du Mozambique via le Qatar  ont été saisies à l’aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie, pour une valeur de 3 millions de Dollars.