Revue de presse régionale

COMORES

« La tournante » est remise en question. La tournante, c’est ce système politique qui a été inventé en 2001 aux Comores pour mettre fin au séparatisme. Pour qu’il n’y ait pas de jaloux et qu’il n’y ait pas que des grands comoriens au pouvoir, chaque île choisit à son tour l’éxécutif Grande Comore, Anjouan, Moheli, Grande Comore et ainsi de suite. Un tour complet a déjà été effectué et voilà que des voix s’élèvent pour dire que ça suffit et qu’il faudrait arrêter ce manège.
Un parti politique a annoncé la couleur déjà, c’est le Ridja, le parti de l’avocat Saïd Larifou  qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Moroni.
Pour Saïd Larifou, - cité par le journal Al Watwan , « le projet d’émergence que porte le président de la République ne peut devenir réalité que si procède à des reformes institutionnelles d’envergure, notamment la reforme de la Constitution, pour mettre définitivement fin à la tournante. Il estime que ce système de présidence tournante, applicable aux Comores depuis 2002, n’est pas de nature à favoriser le développement du pays ».
« ce système ne fait que plomber nos finances publiques »  dit-il.
Y-a-t-il quelque chose derrière cet appel à modifier la constitution ?
Ce n’est pas dit clairement mais on comprend que l’avocat- plusieurs fois candidat à la présidence - ne serait pas contre un ministère
«  A la question de savoir si le Ridja serait prêt à répondre à un éventuel appel du chef de l’Etat » écrit Al Watwan, Me Larifou a répondu : «Pendant des années, j’ai oeuvré, avec mes propres moyens, pour développement des Comores. Si aujourd’hui, le président me donne la possibilité d’utiliser les moyens de l’Etat au service de ce même idéal, je ne pourrais que l’accepter».

Les journaux comoriens, Al Watwan comme la Gazette, parlent de ce naufrage de Kwassa dimanche dernier. Jour d’élection à Mayotte. Mis à profit par des passeurs pour rallier Mayotte profitant d’une surveillance allégée.
Deux corps de femmes ont été repêchés selon Al Watwan. Il y a 13 survivants et une dizaine de personnes portées disparues. Le kwassa était parti de Ouani , la ville qui abrite l’aéroport d’Anjouan. Parmi les personnes disparues on note la présence d’un ancien directeur d’EDA ( Electricité d’Anjouan) Said Omar Azihar. Mais comme il y a eu plusieurs kwassas, peut être que certains ont pu arriver à Mayotte et n’ont pas encore prévenu leurs familles. C’est donc une attente angoissée très pénible pour leurs proches.
La Gazette a interrogé un notable de Domoni qui explique « qu’on ne peut pas empêcher ces kwassa de partir car certains partent à la recherche de travail, d’argent pour secourir leurs familles restées sur place ; d’autres pour la santé vu que les autorités sur place sont en mode sommeil et ont délaissé la santé de la population ».
Il suggère une table ronde entre les gouvernements français, comoriens, et les élus mahorais afin de trouver une issue à cette crise. Pour ce notable qui répond au nom de Maksa, la solution serait « d’alléger l’entrée des comoriens à Mayotte »
 
MOZAMBIQUE

Le journal « Opais » rapporte une expulsion de 35 étrangers en situation irrégulière. 24 éthiopiens et 11 bengalis avec des visas expirés pour ce qui concerne les ethiopiens, et des faux visas pour les ressortissants du bangladesh. Des faux visas mozambicains qui ont été émis à Djakarta, la capitale de l’indonésie. Comme quoi l’immigration illégale est une affaire mondiale. La police du Mozambique annonce un renforcement des contrôles aux différents postes frontières. Dèja fin avril elle avait expulsé des Ethiopiens, des bengalis, un indien et un nigérian.


TANZANIE


Un terrible drame de la route a fait 35 morts. Un accident de bus dans le nord du pays, il transportait des collégiens qui allaient à un examen. Le  bus a fait une sortie de route, il est tombé dans un ravin. 32 collégiens sont morts, deux professeurs et le chauffeurs. Les collégiens se rendaient à un examen et le bus avait été retardé plusieurs fois par des contrôles intempestifs de la police . Donc de peur d’arriver en retard à l’examen, le chauffeur a foncé, causant une perte de contrôle et l’accident.
Il est vrai qu’en Tanzanie, la police harcèle souvent les conducteurs au bord des routes. Et il est vrai aussi que les chauffeurs d’autobus ont pour la plupart une conduite criminelle, roulant à fond sans réfléchir à la sécurité.
 
La Tanzanie encore, qui reçoit aujourd’hui le président sud-africain Jacob Zuma pour une visite de trois jours. Jacob Zuma, très contesté dans son pays, qui fait l’objet d’une véritable fronde contre sa présidence va trouver un peu de calme à Dar es Salaam auprès de son homologue John Magufuli. Ils vont signer plusieurs accords commerciaux et de coopération. Des entreprises sud-africaines sont très implantées en Tanzanie dans plusieurs domaines, elles y emploient près de 30 000 personnes. La Tanzanie de son côté exporte des produits agricoles vers l’Afrique du Sud, notamment du bétail sur pied.
 

MADAGASCAR


Un éditorial de Midi Madagascar évoque l’affaire Claudine Razaimamonjy, cette femme d’affaire proche du président, poursuivie par le bureau anti-corruption et visiblement très protégée par le pouvoir.
Une atmosphère de plus en plus délétère
Le feuilleton de l’affaire Claudine Razaimamonjy est loin d’être terminé. Il aurait pu être clos après la parution dans certains organes de presse de la photo de la dame sur son lit d’hôpital, mercredi dernier. Mais ce reportage fait par certains confrères ne lève pas tous les doutes sur le véritable état de santé de la conseillère spéciale. Néanmoins, prenons acte du fait qu’elle est alitée et qu’elle occupe bien la chambre 126 dans le service de neurochirurgie. Cela ne peut pas, cependant, stopper la poursuite des procédures qui ont été enclenchées depuis le début de cette affaire. La publication de ces articles n’a pourtant pas arrêté les interpellations des membres du SMM qui ne veulent pas se fier aux apparences et sont décidés à procéder à des vérifications. Les mises en garde du Conseil Supérieur de la Magistrature ne semblent pas arrêter cette volonté de découvrir la vérité. Cette affaire est une épine dans le pied du pouvoir qui voudrait bien s’en débarrasser. Elle alourdit un climat social qui se détériore de plus en plus. La population est arrivée à la limite de ce qu’elle peut supporter. L’expression « lutte pour la survie » n’est plus un euphémisme après le train de hausses qui est survenu ces derniers temps. Les Malgaches ressentent profondément cette dure réalité dans leur vie quotidienne. La Banque Centrale traduit dans son rapport cette dégradation inquiétante de la situation économique. Tout l’environnement social en pâtit. La pauvreté n’a jamais été aussi importante et elle déteint sur le comportement des individus. Les attaques à mains armées ont tendance à se banaliser et le sentiment d’insécurité n’a jamais été aussi élevé. Dans ce contexte, le manque de réaction du pouvoir ne fait qu’accroître la défiance des citoyens à son égard. Certains analystes affirment que toutes les conditions sont réunies pour que survienne une explosion sociale. Les quotidiens de la place ne cessent de prévenir les autorités de ce risque.

Tous ces problèmes malgaches n’empêchent pas le journal de s’intéresser à nos problèmes français avec ce commentaire sur la présidentielle :
« Le président Emmanuel Macron a été élu et bien élu lors du deuxième tour de l’élection présidentielle française, son accession à la magistrature suprême ne souffre d’aucune discussion, mais tous ceux qu’il a battus n’ont pas l’intention de lui faciliter la tâche. C’est maintenant que le plus dur va commencer pour lui.
 Emmanuel Macron va maintenant diriger la France,  la tâche qui l’attend n’est pas aisée. Il va faire face à tous les revanchards qui ne vont pas cesser de contester son action. Il va maintenant affronter un troisième tour qui n’est pas gagné d’avance. Mais l’homme a du ressort et sa bonne étoile devrait lui permettre de continuer son chemin.
 
LA REUNION
 
Le site du JIR évoque la joie de 33 jeunes réunionnais qui viennent de décrocher leur contrat en alternance pour travailler dans une compagnie aérienne. En l’occurrence il s’agit d’Air France. Ils vont apprendre le métier d’agent d’escale pendant un an en métropole, tout en travaillant. Les conditions de diplômes ne sont pas très dures puisqu’on leur a demandé seulement d’avoir le bac et surtout un bon niveau d’anglais.
L’aérien est un secteur qui emploie comme l’a montré le salon des métiers de l’aérien qui s’est ouvert hier à Mamoudzou.