Revue de presse régionale

COMORES

Après la coupure opérée à l’aéroport de Wani   pour accumulation d’impayés de factures, c’est la radio publique de l’île d’Anjouan  qui se voit contrainte de réduire au strict minimum ses programmes.
La Radiotélévision de Ndzuani (Rtn) a, en effet, annoncé sa décision de réduire son programme journalier. Ouverte d’habitude vers 7 heures le matin, désormais la station suspendra ses émissions à 14 heures pour les reprendre à 18 heures jusqu’à 21 heures.  
La maison s’est, en effet, vu remplacer son ancien compteur par un compteur à prépaiement, faute de pouvoir honorer ses factures. L’on apprend que «la facture mensuelle de la maison peut atteindre les cinq cent vingt mille francs»(un peu plus de  1000€), or les recettes seraient très en deçà, aux environs de «cent quarante mille francs mensuels» (280€)seulement.
Ortc-Anjouan, l’autre radio du service public qui émet dans l’île, n’est pourtant pas confronté à ce problème. Bien au contraire, «cela fait déjà un temps qu’on ne nous envoie même plus de factures», confie le directeur régional de l’Office de la radio et télévision des Comores.
La plupart des services publics ne payaient jamais leurs factures d’électricité aux Comores, et cela continue pour certains et pas pour d’autres.
 
Toute la presse comorienne ainsi que les professionnels sur les réseaux sociaux rendent hommage à la journaliste Saminya Boudou qui est décédée à Moheli mardi dernier. Saminya Boudou a gravi tous les échelons de la profession jusqu’à devenir chef de la rédaction d’Al Watwan.
On se souvient de son courage lorsqu’elle avait attaqué en justice en 2015 un ancien patron du journal pour harcèlement. Elle avait obtenu gain de cause.
Les journalistes comoriens participeront à une cérémonie d’hommage à leur collègue aujourd’hui à 16h00 au siège du journal Alwatwan.


MADAGASCAR

Les kidnappings sont toujours à la une. « L’Express » cite les propos de L’ambassadrice de France  Véronique Vouland-Aneini, qui  réagit à propos de la recrudescence des rapts des membres de famille d’opérateurs économiques de nationalité française, ces derniers temps.
« C’est inacceptable. La recrudescence du kidnapping est très mauvaise pour l’image de Madagascar vis-à-vis des investisseurs »,. La diplomate a fait part de son inquiétude et a regretté la nouvelle frénésie que semble connaître le phénomène de rapt de français d’origine indienne, alors qu’« il y a deux mois de cela, j’ai rencontré le président de la République pour parler du cas de cette communauté » dit-elle.
La diplomate française affirme qu’« au niveau de l’ambassade, nous essayons de faciliter le dialogue entre les victimes et l’État ».

Le journal rapporte qu’une réunion à ce propos s’est tenue au palais du gouvernement. Un renforcement dans le domaine du renseignement ferait partie des mesures décidées.

Toujours à Madagascar, selon la JIRAMA, les délestages ne seront  bientôt  plus qu’un mauvais souvenir pour les habitants de la ville d’Antanarivo. Dans la banlieue de la capitale, plusieurs projets de centrales thermiques sortent de terre. Elles tourneront en plein régime, au plus tard au mois d’août. Ce qui permettra à la Jirama de bénéficier de cent quarante mégawatts supplémentaires.

Le ministre de l’Eau, de l’énergie et des hydrocarbures a également annoncé différents chantiers dans les énergies renouvelables, notamment de l’hydroélectrique.. Avec toutes ces solutions, nous serons tranquilles d’ici cinq ans », a-t-il déclaré.
 
Un énième transport illégal de tortues a été déjoué à l’aéroport international d’Ivato. Au total, deux cent trente tortues étoilées, endémiques de la Grande Île, ont été prises dans le filet. Ce coup de théâtre est survenu lors des enregistrements, à l’embarquement du vol de la compagnie Kenya Airways pour Nairobi. La Malaisie était la destination finale du contrebandier.
Rangées dans deux grandes valises pesant chacune plus d’une vingtaine de kilos, les bébés tortues ayant échappé à cette tentative d’exportation clandestine, avaient les pattes scotchées dans la carapace, de telle sorte à ce qu’elles ne puissent bouger d’un iota.
Selon les douanes, des formes arrondies sont apparues sur l’écran, lors du passage au scanner des deux valises suspectes, ce qui a titillé l’opérateur. Le propriétaire, de nationalité malgache, a été appelé au haut parleur.  Le malfaiteur censé se trouver dans la salle d’embarquement, s’est évanoui dans la nature, abandonnant ses bagages.
Les tortues interceptées ont été laissées aux bons soins de l’association Turtle Survival  qui va leur prodiguer les soins nécessaires avant de pouvoir les relâcher dans leur habitat naturel.
 
Toujours à l’aéroport d’Ivato, mais cette fois dans la zone de fret. Un demi kilo d’héroïne a été saisi. La drogue était cachée dans un lot d’articles d’artisanat malgache en partance pour le Canada.

A Maurice ce sont plus de dix kilos d’héroine qui ont été saisis dans un appartement de Trou aux Biches au nord ouest de l’Ile, rapporte le quotidien « le Mauricien ». Trois trafiquants ont été arrêtés. Les saisies de drogue se multiplient à Maurice ces derniers temps. On se souvient des cent trente cinq kilos trouvés dans des containers sur le port il y a quelques semaines. Ensuite, 1,5kg et demi à l’aéroport. Les policiers sont sur la piste d’un réseau tentaculaire avec des complicités multiples dans toute la région, notamment à Madagascar et en Afrique du Sud.


MAURICE 

Toujours dans « Le Mauricien »
Les hôtesses de l’air et les stewards d’Air Mauritius sont en colère. « Toutes les démarches pour amener la direction de la compagnie à négocier les salaires et les conditions de travail sont vaines.
Une syndicaliste du personnel navigant affirme que les conditions de travail du personnel se détériorent. « Les heures légales de repos ne sont pas respectées, des vols partent souvent avec deux personnels naviguant en moins, ce qui met à mal la qualité du service et les nerfs de ceux qui travaillent , cela « augmente la pression » sur ceux qui travaillent, car ils évoluent dans des conditions difficiles. « Avoir à s’occuper de 150 passagers à quatre n’est pas évident », décrit-elle.
Le syndicat  n’exclut pas que toute cette pression puisse influer sur la sécurité à bord. « Avec un personnel réduit, est-on en mesure de faire face à une urgence en plein vol ? Nous sommes certes formés à affronter des situations difficiles, mais n’y a-t-il pas une limite que tout être humain peut atteindre ? »