Revue de presse régionale

COMORES
Un accès de fièvre politique est en train de monter autour des Assises Nationales prévues à la fin de l’année. Ces Assises sont prévues en décembre avec les partis et les forces vives du pays.  Elles seront amenées à faire le bilan de 42 ans d’indépendance et 15 ans de « tournante », ce système d’alternance du pouvoir une île après l’autre.
Un mouvement d’opposition intitulé « Front Républicain pour la sauvegarde de l’unité nationale » a publié un mémorandum accusant le président Azali Assoumani de vouloir mettre fin à la tournante et  ainsi s’éterniser au pouvoir. Ce mémorandum prend à témoin la communauté internationale. Il a été envoyé aux ambassades à Moroni.
Le ministre des affaires a répliqué « avec un ton ferme » écrit le journal gouvernemental Al Watwan : « Souef Mohamed El-Amine a demandé aux diplomates accrédités à Moroni de se souvenir d’une règle sacrée en diplomatie, qui dit qu’aucun diplomate ne doit s’ingérer dans les affaires internes d’un Etat. Pour lui, les assises nationales sont une affaire comoro-comorienne ».
Toute la communauté internationale ne sera pas pour autant écartée de ces assises puisqu’ Azali Assoumani  dit avoir le soutien du secrétaire générale des Nations-Unies et du président en exercice de l’Union Africaine.
Al Watwan annonce qu’un envoyé spécial des Nations unies est attendu dans les jours à venir à Moroni pour accompagner et faciliter les discussions lors des assises.

COMORES
Aux Comores encore, depuis vendredi  les chauffeurs de  transport en commun observent une grève illimitée, pour contester le paiement de la vignette automobile .
Les transporteurs ne veulent pas payer la vignette pour protester contre le mauvais état des routes.
« Le mot d’ordre est suivi partiellement à Moroni,  mais les autres localités ont bien suivi  le mouvement  selon Al Watwan , « le syndicat des transporteurs maintient sa grève jusqu’à ce que des discussions soient engagées avec les autorités, pour suspendre le paiement de la vignette jusqu’à l’année prochaine ». 
Une option qui n’est pas pour l’instant envisagée par les autorités. Selon le porte-parole du gouvernement, le paiement de la vignette est irréversible pour tout propriétaire de véhicule.
Al Watwan raconte que « dans la nuit du dimanche 15 octobre, un groupe de personnes a été intercepté par la police nationale, en train d’ériger des barricades sur  la route menant vers l’Université des Comores. La police nationale est parvenue à mettre la main sur le propriétaire de la tronçonneuse utilisée pour couper les arbres ».

MADAGASCAR
Au lendemain des hommages rendus à l’ancien président Albert Zafy, la réalité quotidienne reprend le dessus avec l’épidémie de peste.
Et toujours le décompte macabre. On en est à 74 morts et 805 cas diagnostiqués. Ces chiffres sont ceux annoncés hier par le ministère de la santé.
« L’express » fait état d’une pénurie de tests de diagnostic rapide. «Nous ne pouvons effectuer le test que sur les malades suspects et les personnes décédées. Il n’y a pas assez de réactifs pour tout le monde », confie le responsable d’un centre de traitement à Antananarivo. Il dit ne disposer que de 20 tests par jour alors qu’il lui en faudrait au moins une trentaine.
Par ailleurs « Midi Madagascar » fait état de « nombreux porteurs sains qui représentent un danger de contagion ; sans compter ceux qui présentent des symptômes mais ne veulent pas subir de diagnostic ».

SEYCHELLES
Les Seychelles poursuivent leur protocole de prévention très stricte contre la peste malgache. Le journal « Nation » donne un rapport détaillé des mesures prises pour éviter toute propagation suite à l’arrivée accidentelle d’un malade en provenance d’Antananarivo il y a une dizaine de jours.
Ainsi on apprend que 12 personnes sont sorties de l’isolement. 17 s’y trouvent encore. La durée d’isolement est de 7 jours.
577 enfants et 63 enseignants ont été placés sous antibiotiques à titre de prévention suite à un soupçon dans une école.
Deux australiens qui étaient arrivés de Maurice après un séjour à Madagascar ont été mis sous surveillance et traitement ; tout comme un japonais et un italien.
Il suffit d’être passé par Madagascar pour être ainsi placé sous surveillance.
Aucun cas de peste n’a été détecté depuis le premier cas arrivé sur l’archipel.
Un numéro d’urgence a été mis à disposition de la population en cas de fièvre ou symptôme douteux.

MAURICE
A l’Ile Maurice également, le mot d’ordre est : Prévention avant-tout ! « Avec près de 1 200 passagers malgaches débarquant à Maurice toutes les semaines, la prudence est de mise » explique le journal « Le Mauricien ». . Ainsi plusieurs mesures préventives ont été prises au niveau de l’aéroport de Plaisance dont l’installation de caméras thermiques aux différents guichets qui peuvent détecter toute anomalie, avant même que le passager n’ait accès à l’extérieur. « Dès que les officiers détectent qu’une personne a de la fièvre, par exemple, la personne est immédiatement prise en charge, et si elle présente d’autres symptômes, elle est transportée à la zone de quarantaine de Souillac, a soutenu le ministre de la santé Anwar Husnoo .
Par ailleurs, le ministre ajoute que les passagers en provenance de Madagascar ont une file d’attente séparée, pour éviter tout risque de contamination. Aussi, les avions sont  systématiquement désinfectés en quittant Madagascar et en arrivant à Maurice.  Le port est aussi concerné : «davantage de personnel pour sécuriser le périmètre. Si un bateau n’a pas de certificat sanitaire, il n’a pas le droit de pénétrer dans la rade. »