Revue de presse régionale

Après le scandale de la vente d’esclaves africains en Lybie, les Comores ont décidé de rapatrier leurs ressortissants pris au piège dans ce pays
MADAGASCAR
Le style Macron face aux étudiants du Burkina Faso a séduit jusqu’à Madagascar.


« Midi-Madagascar » écrit : « Une nouvelle page s’est ouverte dans les relations entre la France et l’Afrique. Le président Emmanuel Macron l’a montré lors de la première étape de son périple avant le sommet Union africaine-Union européenne à Abidjan. Le chef d’Etat français a montré qu’il tournait le dos à un passé très décrié par les habitants du continent.  Il a tenu à se départir de la langue de bois de ses prédécesseurs en abordant tous les problèmes d’aujourd’hui et en ouvrant de nouvelles perspectives pour une jeunesse africaine décidée à prendre son avenir en main »
Et le journal raconte le face à face parfois tendu entre le président français et 800 étudiants burkinabé, parfois remontés à bloc contre la France. « Emmanuel  Macron a brillamment réussi son examen de passage devant la jeune génération africaine » écrit le journal ; « il n’utilise aucun faux fuyant et n’esquive aucune question. Il a réussi une fois de plus à séduire ses interlocuteurs ».

COMORES
Après le scandale de la vente d’esclaves africains en Lybie, les Comores ont décidé de rapatrier leurs ressortissants pris au piège dans ce pays


Un premier contingent de 22 comoriens est attendu le 7 décembre prochain. Ce n’est que le début du processus de rapatriement, annonce le ministère des Affaires étrangères. D’autres contingents vont suivre. Pour celui attendu le 7 décembre, il ralliera les Comores via Addis-Abeba à bord de la compagnie Ethiopian Airlines. Il faut souligner – écrit le journal « Al Watwan » que ce rapatriement a pu avoir lieu grâce à l’Organisation internationale des migrations et au système des Nations unies aux Comores.
Actuellement,  83 comoriens sont dans des centres d’accueils en Libye.



MAURICE
Une mésaventure pour un touriste français à Maurice. Il a été séquestré après être tombé dans un piège


L’homme de 54 ans était logé chez des amis à Bambous, dans l’ouest de l’Ile.
Lundi, alors qu’il sort s’acheter une boisson, une femme l’aborde et lui demande d’acheter à boire à son enfant. Pour le remercier, elle l’invite chez elle. En acceptant son invitation, le piège se referme sur le touriste français. Au domicile de cette dernière, deux hommes l’attendent. Une fois ligoté, ils lui demandent son argent, il n’a que
1 000 roupies sur lui soit environ 25 euros.  Un bien maigre butin qui ne satisfait pas les malfrats.

Malmené, lacéré avec un couteau au bras, le touriste leur donne sa carte bancaire. Les deux hommes ne parvenant pas à retirer l’argent, le Français avoue également détenir 300 euros dans sa valise, restée chez son amie. Ils l'obligent alors à alerter celle-ci sur sa situation.  Finalement des voisins donnent l’alerte et la police l’a sorti de ce mauvais pas. Il a immédiatement interrompu ses vacances pour rentrer en France.

TANZANIE
La Tanzanie manque de sucre, et les premières victimes sont les entreprises de production de boissons. Elles lancent un cri d’alarme, se disant même sur le point de fermer.


L’origine de ce problème est politique. C’est une décision du président Tanzanien, John Magufuli, prise il y a deux ans, d’arrêter les importations de sucre pour encourager les industriels nationaux à produire plus. Il y a quatre usines sucrières dans le pays mais leur production plafonne à 300 000 tonnes par an, alors que la consommation est de 400 000 tonnes.
L’importation est donc indispensable mais elle est rendue très difficile par de nombreuses tracasseries administratives et douanières. Dans le cas présent c’est Coca-Cola qui a menacé de mettre la clé sous la porte si on ne l’autorise pas à faire venir du sucre.  

TANZANIE
La presse tanzanienne évoque le  jour où l’Afrique de l’Est deviendra un continent à elle seule, séparée du reste de l’Afrique. Cette théorie de l’écartement est aujourd’hui mesurée avec précision.


Le quotidien « Daily News » de Dar es Salaam explique que des géologues rwandais viennent de faire part de mesures effectuées par des appareils reliés au GPS, le système de positionnement par satellite. Il se trouve que la faille du rift qui va depuis l’Ethiopie jusqu’au Malawi s’écarte un peu plus chaque année.
Par exemple, au lac Kivu qui sépare le Rwanda de la RDC, les deux rives du lac s’écartent de 2 à 3 mm par an. Cela ne va pas très vite heureusement, il faudra 300 ans pour un mètre, 300 000 ans pour un kilomètre, et ainsi de suite. On a le temps  de voir venir avant que l’Afrique de l’Est ne devienne comme l’Inde qui s’est écartée de l’Afrique il y a cinquante millions d’années.