Agression mortelle à Sada : 4 mineurs mis en examen pour assassinat

Au total 7 jeunes, de 14 à 17 ans ont été identifiés, ils sont présumés auteurs de l’agression mortelle de Moustoifa samedi devant le lycée de Sada.

4 jeunes garçons ont été déférés devant le juge d’instruction et ont été mis examen pour assassinat. Interpellés lundi 2 et mardi 3 septembre les 3 autres sont encore en garde à vue.
 

Tous mineurs, ils risquent jusqu’à 30 ans de prison.

Les 4 premiers inculpés auraient intentionnellement voulu donner la mort à l’aide de coups de pierres, de poings, de pied et tournevis. 3  d’entre eux ont passé leur première nuit à la prison de Majicavo après leurs passages devant le juge des libertés et de la détention lundi soir.

Le 4ème mis en examen, le plus jeune et le moins impliqué est placé sous contrôle judiciaire en CEF (centre d’éducation fermé) sur l’Île de la Réunion.
Les investigations se poursuivent pour apprécier l’implication des uns et des autres dans cette affaire. Le mobile reste flou selon Camille Miansoni, le procureur de la République

vols ? provocations? seule l’enquête pourra cerner les motifs, certains mis en examen ne connaissaient même pas la victime »


Selon le procureur les faits qui remontent à samedi matin se sont déroulés en 2 séquences.
 

Le procureur de la République, Camille Mansioni

Une rixe a d’abord eu lieu vers 10h30, opposant des jeunes de Sada et  un groupe de Passmainty. À l’issue de cette 1ère séquence, ceux de Sada se replient à la plage et remplissent des sacs de galets qu’ils vont utiliser sous les consignes d’un des leurs. C’est lors d’une seconde rixe que le jeune homme se retrouve à terre et inanimé. La victime a reçu des coups au ventre, thorax et à la nuque.

Les sacoches remplies de galets présupposent une préméditation de l’acte, d’où l’ouverture de l’enquête au chef d’assassinat ou meurtre avec préméditation.


L’autopsie du corps de Moustoifa est en cours, elle permettra de savoir la cause médicale du décès car « les déclarations ont fait mention de galets, de couteaux et tournevis… ces armes ont-elles été utilisées ? » s’interroge le procureur.
Le corps du défunt pourrait être rendu à sa famille dans la journée.