Des files de voiture le long des axes principaux de la commune de Chirongui, c'est ce que le maire de Chirongui Saïd Andhanouni ne veut plus voir. Et pour cause, ces véhicules s'arrêtent pour aborder des prostituées.
Avant, on voyait ça le week-end, mais aujourd’hui, c’est tous les jours. De Malamani à Tsimkoura, sur toutes les routes de la commune, on les voit. Ce sont des femmes qui vendent leur corps, c’est une insulte pour nos femmes et pour notre population. Cela se fait sur la voie publique, c’est inacceptable !
Saïd Andhanouni, maire de Chirongui
De leur côté, les habitants de Chirongui sont dans leur majorité d'accord avec leur premier magistrat.
Je partage totalement l’avis du maire. Ca se passe du carrefour de Chirongui jusqu’à la station. Le phénomène était vraiment réel. Tous les vendredis soir, le maire allait en haut pour arrêter la prostitution. Et c’est devenu quelque chose de quotidien.
Habitants de la commune de Chirongui
En effet, pour certains, la réputation de la commune de Chirongui a été entachée.
En entendant que ça se passe à Chirongui, je pensais que c’était les gens de Chirongui qui faisaient ça, alors que ce n’est pas le cas.
Habitants de la commune de Chirongui
Désormais, solliciter des relations sexuelles en contrepartie d’une rémunération pourra être sanctionné d’une amende de 1 500 €. Et en cas de récidive, le montant pourra atteindre 3 750 €. Et les proxénètes peuvent prendre 7 ans de prison et une amende pouvant s’élever à 750 000 €.
La commune de Chirongui annonce travailler en partenariat avec la gendarmerie pour faire face à ce phénomène. Et son intention n’est pas de sanctionner seulement les clients et les prostituées, mais également les têtes pensantes de ses réseaux.