"J'ai demandé à être reçue par la ministre en tant que présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018", explique Safina Soula, invitée de Zakweli ce mardi 27 février. "J'ai fait la demande hier soir, j'attends une réponse." La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux est en visite à Mayotte ce mardi, notamment pour rencontrer les élus et les acteurs économiques.
Si Safina Soula ne s'exprime plus en tant que porte-parole des forces vives, elle souhaite néanmoins reprendre les négociations entamées lors de la visite du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 11 février. "Si je suis reçue par la ministre, je demanderai qu'on déploie l'armée pour l'opération Wuambushu, qu'on la déploie dans nos champs, dans les campagnes, parce que durant la première opération Wuambushu, les gendarmes mobiles restaient sur les routes à faire des contrôles de véhicules".
"Quand on est responsable, il faut assumer jusqu'au bout"
"Il faut protéger les forêts, les rivières, les cultures, qu'on puisse cibler des zones stratégiques. Ça fait partie des choses qu'il faut négocier avec la ministre", ajoute la présidente du collectif. "On a sur la table des négociations qui ne sont pas terminées." Elle reconnaît ne plus représenter le mouvement, malgré sa participation depuis plusieurs mois notamment pour dénoncer la présence du camp de migrants au stade de Cavani. "Nous avons mobilisé tous les Mahorais, nous avons mobilisé les élus car il fallait être unis, si une autre personne arrive et veut reprendre le mouvement, il faut la laisser faire", résume-t-elle. "Moi, je serai toujours dans mes fonctions de présidente de collectif."
"Quand on est responsable, il faut l'assumer jusqu'au bout", martèle Safina Soula au sujet de son appel à lever temporairement les barrages. "Nous voulons des solutions, c'est nous qui avons déclaré que les engagements écrits, ce sera un préalable à la levée provisoire des barrages. Aujourd'hui, je me dois de tenir parole. Je l'assume jusqu'au bout."