Après le loupé de Tsararano vendredi dernier et le refus de la base de lever les barrages, les membres des Forces vives ont tenu mardi une nouvelle assemblée générale à Mroale afin de tenter une nouvelle fois de s'accorder sur la levée ou la poursuite des blocages sur les routes de Mayotte.
Mais tout porte à croire que le consensus reste difficile à trouver. Pour autant, une partie des membres des Forces vives ont voulu afficher l'unité, ce jeudi 22 février, lors d'une conférence de presse tenue sous les fenêtres de la préfecture de Mamoudzou.
"Discuter dans un climat apaisé"
Safina Soula, l'ex porte-parole du Collectif des citoyens de Mayotte en 2018, a à nouveau relayé la demande de levée provisoire des barrages, "le temps de reprendre les négociations".
"Nous devons discuter dans un climat apaisé, a-t-elle argué. Les négociations ne se déroulent pas dans les barrages. Nous devons nous réunir et préparer ces négociations dans un cadre approprié".
Travailler avec les élus
La leader défend avec force que les Forces vives doivent travailler main dans la main avec les collectifs et surtout les élus. "C’est seulement comme ça que nous y arriverons. En nous écoutant les uns les autres".
Safina Soula dit être consciente de ce demande, émanant de la base, "d’avoir des résultats immédiatement" en matière d'insécurité en particulier, avec cette revendication finalement relayée par la classe politique d'instaurer l'état d'urgence sécuritaire. "Nous devons les négocier dans les prochains jours".
Un mois après le début du mouvement mené par les Forces vives, plusieurs barrages restent actifs sur les routes. Le nouveau préfet François Xavier Bieuville et la ministre des Outre-Mer Marie Guévenoux sont attendus très prochainement dans l'île pour mettre en oeuvre les engagements pris par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans son fameux courrier.