Les députés Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine réclament l'application de l'état d'urgence à Mayotte

La députée LIOT Estelle Youssouffa et son homologue LR Mansour Kamardine
Lors de sa rencontre, lundi, avec la ministre déléguée aux Outre-Mer Marie Guévenoux, la députée LIOT Estelle Youssouffa a réclamé l'application, "de manière temporaire", de l'état d'urgence à Mayotte. Le député Mansour Kamardine a quant à lui relayé la même demande faite par le chef de file LR Eric Ciotti sur les réseaux sociaux.

C'était une demande d'une partie des membres des Forces vives ayant refusé de lever les barrages à l'issue de l'assemblée générale de Tsararano, vendredi dernier.

Les deux députés mahorais qui ont rencontré tour à tour la ministre délégué aux Outre-Mer Marie Guévenoux à Paris, le lundi 19 février, ont fait savoir sur les réseaux sociaux qu'ils étaient favorables, eux aussi, à la mise en place de l'état d'urgence dans le département.

Les Républicains pour l'état d'urgence

Le député Mansour Kamardine a retweeté sur X une publication du patron des LR Eric Ciotti indiquant que le parti réclamait l'instauration de cet état d'urgence, tout en parlant d'une "situation inacceptable" à Mayotte où "plus de la moitié de la population est étrangère" et où "les vols ont bondu de 121% depuis 2019".

"Nous avons absolument besoin de sécurité"

La députée Estelle Youssouffa qui avait, elle, demandé la levée des barrages la semaine dernière suite aux engagements pris par écrit par le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin, a fait savoir sur sa page Facebook que lors de sa réunion lundi matin, avec Marie Guévenoux et le nouveau préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, elle a "insisté sur la nécessité d'appliquer de manière temporaire l'état d'urgence".

Elle indique que compte tenu de la gravité de la crise sécuritaire, et en attendant la mise en oeuvre de l'opération Wambushu 2, "nous avons absolument besoin de sécurité et de retrouver le calme, de reprendre l'activité économique, de préparer le Ramadan paisiblement".

La députée LIOT ajoute que cette rencontre a aussi était l'occasion d'évoquer la prochaine loi Mayotte et la réforme constitutionnelle pour l'abolition du droit du sol à Mayotte. "Au travail !", conclut-elle.