Le président des Républicains, Eric Ciotti, demande à Emmanuel Macron de "déclarer l'état d'urgence" à Mayotte

Eric Ciotti, le président des Républicains.
Eric Ciotti, qui se félicite du projet de révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol dans le département, souhaite aussi une mobilisation de la Marine nationale pour "intercepter et reconduire aux Comores" les étrangers en situation irrégulières.

Le patron de LR Eric Ciotti demande à Emmanuel Macron de déclarer "l'état d'urgence" à Mayotte et de mobiliser la Marine nationale pour "intercepter et reconduire aux Comores les étrangers en situation irrégulière", dans une lettre dont l'AFP a obtenu copie. "Nous vous demandons d'abord de déclarer l'état d'urgence à Mayotte", écrit M. Ciotti, après avoir reçu mardi avec le député LR Mansour Kamardine le président de l'Association des maires de Mayotte Madi Madi Souf et le maire de Mamoudzou, Ambdilwahédou Soumaïla.

Dénonçant "une situation explosive de violence endémique", le président des Républicains estime que l'état d'urgence "permettra aux représentants de l'Etat dans le département de disposer de leviers plus efficaces pour reprendre le contrôle de la situation et rétablir la sécurité à Mayotte". Comme "mesure d'urgence", M. Ciotti appelle également le président de la République à mobiliser la Marine nationale "pour intercepter et reconduire systématiquement aux Comores les étrangers en situation irrégulière avant qu'ils ne puissent débarquer à Mayotte".

"Moyens exceptionnels"

"Il nous faut inscrire dans notre droit le principe simple qu'aucune personne arrivée en situation irrégulière à Mayotte ne pourra y rester", exige le patron de la droite, qui souhaite des "moyens exceptionnels (...) pour assurer les nécessaires expulsions et reconduites à la frontière de clandestins".

M. Ciotti salue, par ailleurs, l'annonce par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qu'un projet de révision constitutionnelle serait déposé "avant l'été" pour supprimer le droit du sol dans ce département français, se félicitant de ce "revirement (...) tardif mais salutaire".