Le sénateur Hassani Abdallah n'est plus le président du MDM , la justice a tranché.

A un peu plus d'un mois des élections municipales, le MDM s'offre une nouvelle crise politique. La cour d’appel de Saint-Denis a ordonné l’annulation de l'élection de Hassani Abdallah à la tête Mouvement pour le développement de Mayotte. 
C’était le feuilleton politique de l’année 2019.  Deux clans du MDM qui revendiquent la légitimité du parti. D’un côté le MDM d’Ibrahim Boinahéry , de l’autre celui du sénateur Hassani Abdallah. Un feuilleton
Hassani Abdallah a été élu le  2 décembre 2018 et le bureau exécutif installé le  24 mars 2019. Aussitôt élu , aussitôt contesté par l’autre camp. Ibrahim Boinahery a fait valoir que l’élection du sénateur de Mayotte à la tête du Mouvement pour le développement de Mayotte , ainsi que le bureau exécutif n’avaient pas respecté les statuts du parti. Il a donc porté l’affaire devant le tribunal de grande instance. Il a été débouté le 15 juillet 2019. Ibrahim Boinahery a fait appel de cette décision qui a été jugée ce mardi 4 février 2020.  Le juge d’appel a estimé que les statuts du 14 mai 2017 priment sur le règlement intérieur du parti sur lequel Hassani Abdallah avait fondé sa légitimité. Le tribunal a donc donné raison Ibrahim Boinahéry et condamne Mr Hassani Abdallah et l’association  Mouvement pour le développement de Mayotte à payer la somme de 5000 euros.
Les réunions politiques devront être faites avec des masques, du gel hydroalcoolique et de la distanciation sociale.

Alors quelles conséquences politiques peut avoir cette décision ?  
La première conséquence, c’est qu’aujourd’hui le seul président légitime du MDM est Hamada Binali, l’ancien maire de Sada. L’autre conséquence, le MDM légitime pourrait demander aux candidats par Hassani Abdallah de ne pas porter l’étiquette MDM pour les élections municipales. Une réunion est prévue rapidement.  Le feuilleton n’est sans doute pas terminé.