Au départ l’enquête portait sur 50 millions de dollars d’aide des Emirats Arabes Unis qui ont été détournés sous l’ancien président France Albert René. La justice seychelloise a mis vingt ans à déclencher une enquête sur ce qu’est devenu cet argent, et qui en a profité.
Il y a eu l’arrestation d’un ancien ministre des finances, d’un homme d’affaire influent et son épouse, de l’ancien chef d’état-major de l’armée, d’un chef de la sécurité présidentielle… Tout ce beau monde se voit reprocher de s’en être mis plein les poches, mais pas seulement : des perquisitions menées dans des domiciles ont permis de mettre la main sur 94 armes à feu et pas moins de 38 000 cartouches importées de Bulgarie.
Elles auraient transité par le domicile de l’ancien président René, aujourd’hui décédé. Ce petit arsenal aurait pu servir à un coup d’Etat selon les enquêteurs. Le procès à venir pourrait révéler des pages troubles de l’histoire récente de la transition des Seychelles vers la démocratie.