L’éducation et la santé restent les premiers postes de dépenses publiques aux Seychelles, mais lors du débat budgétaire à l’Assemblée on a surtout parlé des « maladies sociales », c’est ainsi que sont désignées des addictions à la drogue et à l’alcool. Les Seychelles comptent parmi les pays où la consommation d’héroïne est des plus élevées. On estime que 10% de la population est dépendante de la drogue.
La construction d’un nouveau centre de désintoxication est prévue en 2024, ainsi qu’une prison de haute sécurité pour séparer les détenus les plus dangereux des autres. La lutte contre le trafic de stupéfiants est la principale activité de la police seychelloise qui compte environ 1100 agents pour 100 000 habitants. C’est une proportion considérable, trois fois plus qu’en France par exemple, mais lors d’une conférence de presse vendredi dernier, le commissaire principal a dit que ses hommes étaient « à bout de souffle ».
Les arrestations de trafiquants sont quotidiennes à l’aéroport, et en mer les garde-côtes sont en alerte permanente. Les Seychelles se trouvent sur la grande route maritime du trafic entre l’Asie et l’Afrique de l’Est.