Le jeune homme se tient sur un balcon, on voit des colonnes de fumée au loin et on entend distinctement des tirs en rafale, des coups de canon, des explosions.
Il explique que sortir est extrêmement dangereux. Il y a des morts dans les rues. Il ne reste presque rien à manger ni à boire. Les étudiants ont faim et soif. Ils ont pu demander un peu d’eau dans une mosquée proche.
L’appel au secours est lancé en direction des autorités comoriennes mais il n’y a pas d’ambassade des Comores à Khartoum. Les frontières sont fermées. L’aéroport a été bombardé. Les avions qui s’y trouvaient ont été détruits. Des civils essaient de fuir la ville au péril de leur vie.
Les pays occidentaux n’ont même pas encore réussi à évacuer leurs propres ressortissants. Des troupes sont pré-positionnées à Djibouti. Pour les Comoriens, il n’y a aucun moyen de fuir.
Au nom de l’Union Africaine, le président Azali n’a pu que se joindre aux appels aux cessez-le-feu.
Depuis plusieurs années, des centaines de bacheliers comoriens obtiennent des bourses d’études au Soudan.