L'association des parents d'élèves du lycée de Petite-Terre organise ce samedi 9 décembre dans l'établissement une matinée de sensibilisation et d'échanges sur la violence. "Aujourd'hui, on a peur quand on dépose nos enfants à l'école", annonce Sylviane Abdallah. La présidente de l'association évoque des violences entre bandes devant, et parfois à l'intérieur, de l'établissement. Un phénomène en constante augmentation depuis la rentrée. "Jusqu'à maintenant, le lycée de Petite-Terre était un peu épargné, mais à ce rythme on sera au même niveau que les autres lycées."
Elle propose notamment de fouiller les sacs des élèves et exclure ceux qui auraient des armes blanches. "On a des cas de coups de couteau, de coups de ciseau, parfois ils s'improvisent des armes avec des stylos", énumère-t-elle. "On assiste aux conseils de discipline. Depuis la rentrée, on a déjà deux ou trois gamins qui ont été exclus." Selon elle, même les élèves qui ont un comportement exemplaire sont concernés : "on a des dossiers, on en voit dans les conseils de discipline. Ils risquent de tomber dans cette violence car ils se sentent en danger et veulent se défendre."
"Les élèves ont la boule au ventre quand ils vont au lycée", assène Sylviane Abdallah, ce qui n'est pas sans conséquence sur l'enseignement. Beaucoup d'adolescents refusent de se rendre aux cours de sport, car ils se déroulent au stade de Pamandzi. "Ils s'y rendent seuls, ils ont peur d'être agressés sur la route", précise-t-elle. L'association des parents d'élèves souhaite donc échanger sur ces enjeux au cours de cette réunion. "On aimerait que tous les parents soient là pour recueillir leurs propositions."