Une grève de 48 heures a été annoncée à partir de ce vendredi par une intersyndicale de l’ASECNA. Cette agence internationale, dont le siège est à Dakar, gère la navigation aérienne dans 17 pays africains, tous anciennes colonies françaises. Dans la région Madagascar et les Comores en font partie. Les contrôleurs ont des revendications salariales et sur les conditions de travail, notamment de nuit. Au sein de l’ASECNA les contrôleurs malgaches sont parmi les moins bien payés malgré leur grande responsabilité de gérer la circulation des avions.
Le dialogue social est tendu au sein de cette organisation qui a laissé aux autorités de chaque pays le soin d’appliquer les sanctions qu’elles souhaitent infliger. Ainsi aux Comores le ministre des transports a carrément interdit la grève, sous peine de licenciement. Le directeur général de l’ASECNA hausse le ton, qualifiant cette grève de « mafieuse ». Il soupçonne les contrôleurs grévistes d’être manipulés par des Etats concurrents qui voudraient le démantèlement de l’organisation.
Malgré les menaces, les contrôleurs maintiennent le mot d’ordre de grève. Sauf accord de dernière minute, ils n’assureront qu’un service minimum pour les vols humanitaires, les évacuations sanitaires et les déplacements des chefs d’Etat.