Mohamed Bacar n'est plus le maire de Tsingoni à partir de ce 9 mai. Il ne pourra pas non plus être candidat aux élections sénatoriales en septembre suite à sa condamnation pour délit de favoritisme et prise illégale d’intérêt.
Il a écopé de trois ans d'inéligibilité à exécution provisoire, ce qui veut dire que si celui qui est président des LR de Mayotte fait appel dans les dix jours, son appel ne sera pas suspensif de la décision de justice.
Pour rappel, il été jugé dans un premier temps, pour favoritisme , atteinte à la liberté d'accès , à l’égalité des candidats dans les marches publics, en positionnant deux entreprises sur des marchés publics sans avoir respecté la procédure d’appel d’offres, et ceux à 3 reprises, les 17 mai 2017, 1er juin 2017 et 4 mai 2018 à Tsingoni.
Il était également devant la justice pour prise illégale d'intérêts par un élu public dans une affaire dont il assure l'administration ou la surveillance commis le 16 mai 2021 à Tsingoni, le premier magistrat de la ville du centre a vendu à 3 euros le m2 (prix dérisoire selon la Procureur de république) des parcelles de sa commune à des proches, dont sa propre fille.
C'est le deuxième maire à être rendu inéligible par la justice en un an. En mai 2022, Andhanouni Saïd, maire de Chirongui, avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 10 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire du jugement et 15 000 euros pour détournements de fonds et de prise illégale d'intérêts.