Un conseiller départemental dénonce l'exclusion de Mayotte du dispositif de renouvellement des flottes de pêche

La commission européenne a validé le mardi 26 mars l'octroi d'aides pour le renouvellement des flottes de pêche dans les Outre-mer. Comme la Guyane, en raison de ses spécificités, Mayotte bénéficiera à la place d'un régime spécial dont les contours n'ont pas encore été communiqués. Une décision dénoncée ce lundi 1er avril par le conseiller départemental de Sada-Chirongui. Selon Soula Saïd-Souffou, elle "stigmatise, marginalise et handicape un pan entier de notre économie."

"L’immatriculation massive, à Mayotte, de navires dont l’activité ne bénéficie en rien au développement de Mayotte est un véritable scandale politique et économique", évoque l'élu. "Cette manœuvre sature artificiellement les quotas de Mayotte et prive nos artisans de toute possibilité de renouvellement de leurs flottes."

Une motion au conseil départemental

"C'est une décision qui me scandalise car Mayotte fait partie des régions ultra-périphériques de l'Union européenne depuis 2014 et à ce titre nous nous attendions à ce que Mayotte participe pleinement à ce dispositif", explique Soula Saïd-Souffou. Il compte déposer une motion à la prochaine session plénière du conseil départemental pour dénoncer cette mesure "et saisir le gouvernement pour que l'on parle d'une même voix, localement et nationalement."

Ces aides permettront le renouvellement de 6 navires à La Réunion, 22 en Martinique et de 23 navires en Guadeloupe. En Guyane, 25 navires seront renouvelés via "un régime spécifique ad hoc", précise le ministère de l'Intérieur. Si Mayotte bénéficiera aussi d'aides selon ce communiqué, aucun objectif en termes de nombre de navires n'a été annoncé.