Ce CRA est présenté comme étant un centre modèle, du moins dans son fonctionnement. Un greffe entièrement informatisée gère les détenus. Un système qui n’existe qu’à Mayotte. Une salle d’audience ouvrira les portes dans un avenir proche pour qu’un magistrat vienne au centre de rétention pour traiter les demandes de mise en liberté des retenus administratifs sur place.
C’est une institution qui marche pratiquement à flux tendu, 7 jours sur 7. Les immigrés clandestins arrêtés sur le département y transitent quelques heures avant leurs reconduites à la frontière par bateau, à partir du quai Ballou. Ceux dont les kwassa-kwassa sont interpellés en mer font le même itinéraire.
Le transfert se fait par petit convoi de bus escorté discrètement par les forces de l’ordre avant l’expulsion à Anjouan dans l’Union des Comores. Il arrive que les autorités comoriennes refusent de les rependre estimant qu’un Anjouanais, un Mohéliens et un Grand-Comorien est aussi chez lui à Mayotte. De petites crises diplomatiques qui ne durent jamais longtemps.
Les Malgaches entrés à Mayotte irrégulièrement sont mis eux dans l’avion puisqu’il n’y a pas de transports réguliers par voie maritime entre les deux îles.
Les conditions dans le CRA de Pamandzi sont dénoncées par les ONG. Elles ne seraient pas dignes et des enfants y sont parfois enfermés avec leurs parents. La séparation des mineurs de leurs mères ou leurs pères est un sujet récurent. Les jeunes qui restent à Mayotte finiraient dans les rues de Mamoudzou.
Le Centre de rétention administrative de Mayotte est situé en Petite-Terre, à Pamandzi, à quelques mètres de L’aéroport Marcel Henry d’un côté et à quelques minutes seulement de la plus grande caserne de gendarmerie de Mayotte.