Ce samedi 6 avril, les villages de Mirereni et Combani ont organisé un futari ensemble. Une façon de symboliser la paix qui règne depuis plusieurs semaines entre les deux villages.
L'événement est à l'initiative du maire de la commune, Issilamou Hamada. Le préfet, François Xavier Bieuville est d'ailleurs présent avec son épouse. Il a pris la parole déclarant notamment que la population devait avant tout penser avec la tête plutôt qu'avec les poings dans une vidéo captée par une participante au futari.
Si vous arrivez à penser comme ça et bien l'état sera à vos côtés pour vous accompagner et pour que la République et Mayotte existent avec le développement qui vous est dû. Donc pensez à la tête et au cœur et oubliez les poings.
François Xavier Bieuville.
Sauf que le futari va dégénérer. Des individus extérieurs à l'événement vont semer la panique.
Il semblerait ce dimanche matin, qu'une quinzaine de jeunes s’affrontaient non loin de là, au niveau du pont de Mirereni.
Les élus et le préfet ont été mis à l’abri par la gendarmerie à la MJC de Combani. Des grenades lacrymogènes sont utilisées pour disperser les fauteurs de troubles. La situation est revenue au calme dans la soirée a fait savoir la gendarmerie.
Sur le trajet retour du Prefet vers Mamoudzou, l’escorte véhiculée du préfet aurait été la cible de caillassage. Pas de blessés à déplorer.
La préfecture de Mayotte a réagi dès ce soir sur leur page Facebook :
"Le préfet s'est rendu ce soir à Tsingoni, à la rencontre du maire et des habitants pour partager un foutari populaire et de paix. Il salue et remercie l'initiative du maire de poursuivre les efforts de rétablissement de la paix civile dans sa commune.
Il est à déplorer la volonté de certains individus de perturber ces événements conviviaux et importants. Ces agissements seront traités par les forces de l'ordre, et ce dès à présent.
Toutes les communes et villages du département seront concernés par des opérations massives de sécurité. Le préfet rappelle sa ferme détermination en la matière."
Cet incident relève d’un trouble à l’ordre public, c’est pourquoi des enquêtes devraient démarrer dès ce soir.