Tôt ce matin, le groupe de migrants a été délogé par les forces de l’ordre. Mais l'intervention n'a fait que les éparpiller dans les environs du village relais. Certains se sont installés dans un parc situé juste à côté. A la tombée de la nuit, la plupart reviendront dormir sur place. Stéphane est originaire de la République Démocratique du Congo. Lui aussi espère obtenir l’asile en France. Depuis trois jours, il campe sur ce site.
"On pensait avoir de l’aide mais ce n’est pas le cas. On dort dehors avec les enfants. Certains sont malades. La police est venue. Ils disent qu’ils ont eu l’ordre de nous chasser"
Un migrant originaire de la RDC
Des patrouilles et des évacuations
Parmi ces demandeurs d’asile Somaliens et des Congolais pour la plupart. On trouve des nouveaux arrivants. Certains sont à Mayotte depuis un mois, d'autres seulement 10 jours. Après Cavani, c’est désormais,Toundzou leur nouveau point de ralliement. Faute de logements d’urgence, ces hommes, femmes et enfants dorment sur des cartons. En attendant un logement et surtout le précieux sésame vers l’hexagone. Une situation que l'Etat tente de gérer pour éviter que le scénario de Cavani ne se répète.
"Si ces individus peuvent ponctuellement se regrouper par affinités ou par nationalité, aucun point fixe ou tentative de pose de bâches ne sera toléré en quelque point du territoire."
Préfecture de Mayotte
Dans un communiqué envoyé ce mercredi soir, la préfecture réaffirme sa volonté de lutter contre de nouveaux camps. Des instructions en ce sens auraient même été données aux forces de l'ordre. Ces derniers font des patrouilles au quotidien notamment pour veiller "à la sécurité de ces ressortissants contre toute forme de violences ou d'atteintes à leurs effets personnels". Dans le même temps les reconduites à la frontière reprennent. Selon les autorités plus d'une vingtaine de ressortissants de la RDC, déboutés du droit d'asile seront ainsi prochainement renvoyés dans leur pays.