Les chauffeurs de taxi de Petite-Terre organisent depuis 7h ce mardi 26 mars une opération escargot à Dzaoudzi, au lendemain du début de leur grève. Ils dénoncent le manque d'emplacements dédiés aux taxis sur le nouveau parking inauguré le 11 mars. Les chauffeurs ont bloqué l'entrée de la barge, qui a dû partir sans voitures à 8h et 8h30.
Vers 8h40, la gendarmerie est intervenue pour rétablir et fluidifier la circulation. Les taxis ont déplacé leur blocage vers le Four à Chaux, provoquant des embouteillages sur le boulevard des Crabes. En milieu de matinée, les chauffeurs sont retournés sur le nouveau parking, la raison de leur mouvement. Selon eux, il aurait initialement été présenté comme étant provisoire, avant de devenir définitif. Ils dénoncent le manque de places, une douzaine, face à la trentaine d'emplacements du précédent parking. Ils attendent également l'indemnisation promise par le conseil départemental pour compenser la mise en place de navette durant les travaux.
Le système D pour les passagers
"J'avais oublié qu'il y avait cette opération escargot, j'ai demandé à un ami de me prendre en stop pour me rendre à la barge", raconte un salarié se rendant en Grande-Terre. À l'aéroport, les voyageurs doivent également faire sans taxi. "C'est le système D, mon frère va prendre la barge pour venir me chercher", explique un voyageur. La plupart ne connaissent pas les raisons de leurs mobilisations, les autres disent soutenir ce mouvement.
"Hier on a fait le minimum, ça n'a pas marché, ce matin on a décidé d'en faire un peu plus", explique Ba Zaina, le porte-parole des chauffeurs de taxi de Petite-Terre. "Vu l'impact, c'est réussi, c'est l'image qu'on voulait. Je ne sais pas encore si on sera reçu par le conseil départemental. Notre but ce n'est pas de gêner la population, on veut trouver un terrain d'entente."
Une position partagée par le conseiller départemental de Pamandzi. "Il y a eu une volonté du conseil départemental d'améliorer la circulation en leur dédiant un lieu de réception des passagers plus approprié, force de constater que cette zone est plus ou moins éloignée de leur position initiale et surtout elle est plus petite", résume Daniel Zaïdani. "Il est essentiel que leurs revendications soient prises en compte pour améliorer les choses."