Une vingtaine de bus Matis sabotée depuis la rentrée de janvier

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Alors qu'un mouvement de grève secoue la société de transport depuis la rentrée de janvier, des actes de malveillance ont été commis sur des autocars.

Pour la direction de Matis, il s'agit "d'actes de malveillance commis dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 janvier 2022 sur 18 autocars de la société MATIS dont les deux pneus avant ont été dégonflés, ce qui représente plus de la moitié des 35 services opérationnels exploités par la société MATIS et assurant les transports scolaires". Des faits similaires avaient été constatés dans la nuit de dimanche à lundi. Cette fois, six véhicules avaient été visés. 

Au total, donc, 24 autocars ont été sabotés. Pour la directrice de Matis, Lanto Thomas, les bus visés "été censés rouler car tous les chauffeurs ne sont pas grévistes. Cela perturbe le fonctionnement des services car il faut l’intervention d’un prestataire extérieure." Les bus, eux, étaient tous stationnés dans les villages de leurs chauffeurs respectifs.

Matis annonce avoir déposé plainte. Sa directrice ne "fait aucun lien direct avec la grève. Je m’interroge juste car en période normale ça n’arrive pas. Je ne veux accuser personne mais c’est quand même étonnant. A l’échelle du réseau, il n'y a aucun autre signalement, seuls les bus Matis ont été visés."

Du côté du syndicat CFDT, on réfute toute participation à ces sabotages "On est grévistes, on fait notre grève dans la sérénité. Nous, on est au courant de rien, ça ne nous regarde pas." assure son délégue syndical Kamal-Eddine Attoumane Ahmed

Une grève est au cours au sein du personnel de la société depuis la rentrée. Selon la direction, "des réunions d’échanges et de négociations ont lieu entre les deux partis" pour trouver une issue. Sauf que le son de cloche est différent à la CFDT.  "il n'y a pas de possibilité de discussion" lance  Kamal-Eddine Attoumane Ahmed  avant d'ajouter que "la direction est en train de remplacer les chauffeurs grévistes, en faisant signer des CDD, c'est hors la loi. Nous allons porter plainte contre ça."