Entre 2 et 3 euros le paquet de protections périodiques. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour près de 4 millions de femmes en France, cela porte un nom : la précarité menstruelle. C’est-à-dire qu'il leur est difficile voire impossible de s'acheter ces protections durant leurs règles.
À l'Université de Mayotte, c'est devenu le combat de Salama, Nadjib et Sawsane. Ces étudiants sont membres de la commission de la formation et de la vie universitaire. Ils se félicitent aujourd’hui de l’installation de distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans l'établissement.
Les boîtiers ont été placés des lieux discrets et faciles d’accès pour le plus grand soulagement des principales concernées. L’université de Mayotte compte 2 000 élèves dont 70 % d’étudiantes. Aider à lutter contre la précarité menstruelle est une des priorités du corps médical de l’institution.
Précarité menstruelle, une cause d'absentéisme scolaire
Cette précarité, de nombreuses femmes la connaissent à Mayotte. La plupart utilisent le système D, avec des bouts de tissus, mouchoirs, papier toilette... Mais les difficultés d’accès à l’eau, aux installations sanitaires compliquent la vie de nombreuses jeunes filles. Certaines préfèrent tout simplement ne pas sortir de chez elles durant cette période. Un absentéisme qui peut entraver leur scolarité. Sur l'île, l'université est l'un des rares établissements à s'équiper de ce dispositif.