Insya Daoudou, ancienne conseillère départementale de Sada/Chirongui, se confronte à la réalité de la cécité, redéfinissant son avenir professionnel en tant que juriste et cheffe de service dans le domaine médico-social.
On passe par des périodes de questionnements ; qu'est-ce que je vais devenir ? Que vont devenir mes enfants ? Ils sont encore petits et ils ont besoin de moi.
Juriste de formation et cheffe de service dans un établissement médico-social, INSYA Daoudou, autrefois conseillère départementale du canton Sada/Chirongui, doit aujourd'hui surmonter les défis de la cécité.
Est-ce que je vais pouvoir continuer à travailler ? Est-ce que je vais pouvoir être autonome ? Est-ce que je vais pouvoir vivre en société comme les autres ?
Un combat qu'elle mène aussi sur elle-même, parce qu'elle a mis du temps à admettre son début de cécité bien avancé.
Aujourd'hui une fille à Daoudou marche avec une canne blanche dans ses mains, un signe qu'elle commence à accepter son handicap.
Je ne suis pas aveugle mais je vois très mal, ça veut dire que je peux marcher et tomber dans un trou
La mère de famille est aujourd'hui dans l'obligation d'apprendre à être autonome dans son travail et dans son foyer, en attendant de partir en formation pour apprendre de nouvelles méthodes adaptées à son handicap et à son travail.
Les personnes atteintes de cécité sont estimées entre 400 et 500 personnes sur le territoire.