« Cette rencontre du vendredi 17 février à l’Elysée a été un rendez-vous manqué » estime Yasmina Aouny, « il y a du mépris dans cette histoire. Le ballet ministériel auquel on a assisté à Mayotte était pourtant bien censé préparer cette rencontre. Il est compliqué de dire qu’il nous faut encore du temps.. du temps nous en avons pris ».
Yasmina Aouny rappelle qu’il y a déjà une masse importante d’écrits, de textes, sur lesquels s’appuyer pour établir les lois sur Mayotte. « Ce qu’il nous faut, c’est du courage. Si nous n’avons pas été largués par la France c’est parce que nos anciens ont eu du courage. Il faut sortir de la peur d’être largués ».
« On sent bien la colère et la déception de la population » ajoute-t-elle. Yasmina Aouny se refuse cependant à émettre l’idée de nouveaux barrages : « nous avons d’autres moyens de lutte comme les congrès ou les shengués… Ce qu’il faut surtout c’est mettre d’accord la classe politique et la société civile ».