« Quand on parle des crises de l’eau à Mayotte, certaines remontent à une époque où je n’étais pas encore née ». Aminat Hariti se défend de l’accusation de ne pas avoir anticipé la pénurie actuelle, « quand on n’a pas d’argent on ne peut pas anticiper » dit-elle, expliquant que le syndicat des eaux a hérité il y a trois ans d’une situation financière difficile. Elle s’explique aussi sur sa déclaration de novembre dernier, quand elle assurait qu’il n’y aurait pas de tours d’eau et que la ressource était suffisante : « les pluies devaient arriver, elles ne sont pas venues ».
S’agissant des factures d’eau que les consommateurs doivent payer malgré un service dégradé, Aminat Hariti n’apporte pas de réponse immédiate mais concède qu’il n’est « bien sûr pas normal de payer pour une eau non potable ». Elle assure que des discussions sont en cours pour examiner ce problème des factures d’eau : « nous sommes dans une situation exceptionnelle. Le service n’est pas réalisé comme il se devrait. Il y aura des solutions pour les personnes en difficulté, on y travaille ».
« Je me suis engagée en politique pour travailler avec les Mahorais » dit la candidate Aminat Hariti, ajoutant « qu’une fois passée la crise de l’eau » elle s’engagerait dans le développement de Mayotte, « surtout en direction de la jeunesse qui doit être formée, avoir un emploi, voyager, avoir des loisirs ».