Depuis le 1er Janvier, la déclaration d’un médecin traitant est obligatoire pour tout patient sous peine de ne pas bénéficier des mêmes taux de remboursement. Les médecins libéraux ne trouvent pas la réforme très pertinente.
Mieux coordonner les soins
Un médecin traitant par habitant, c’est ce que la loi prévoit aujourd’hui. Si vous ne l’avez pas déclaré, vous ne toucherez plus 70% de remboursement de la part de la CPS, mais seulement 50%.Une mesure mise en place par la CPS pour mieux coordonner le suivi et les soins de chaque patient. « Comme ça il n’y a qu’un seul interlocuteur entre le patient et les autres spécialistes » explique le Dr Tuterai Tumahai, médecin chef du contrôle médical de la CPS.
Une mesure mal appropriée ?
Les médecins libéraux sont d’accord avec le fait de vouloir une meilleure centralisation du parcours de soin. Mais ils doutent que ce soit le cas avec cette loi. D’après le Dr Didier Bondou, Président du syndicat des médecins libéraux, cette loi part d’un mauvais constat.« On a l’impression que les gens vagabonderaient de médecin en médecin, feraient du gaspillage médical […] aucune étude n’a jamais démontré cela »
Une perte de temps pour les médecins qui en passent encore plus, en paperasse.
« On passe notre temps à faire du codage c’est infernal »
Pour autant ils ne s’opposent pas à la mise en place d’un dossier médical partagé qui permettrait de regrouper toutes les informations du patient.
De la souplesse dans le système
La CPS de son côté prévoit pour ceux qui font beaucoup de distance dans la semaine ou dans l’année, la possibilité de changer de médecin traitant facilement.145 000 personnes ont déclaré un médecin traitant contre 90 000 seulement l’an passé.