Mobilisation contre la violence à Saint Laurent du Maroni

Le cortège s'est arrêté tour à tour devant la sous-préfecture, devant la gendarmerie et devant la mairie, pour réclamer plus de moyens dans l'Ouest.
Entre 150 et 200 personnes ont défilé ce jeudi à Saint Laurent du Maroni. Ils demandent plus de moyens et un commissariat à la place de la gendarmerie. Le cortège a porté ces revendications à la sous-préfecture, la caserne de gendarmerie et la mairie.
Ni politique, ni syndicale, c'est une colère citoyenne qui est scandée : "La violence, y'en a marre, citoyens en colère ! " Une colère contre la violence, mais aussi contre une élite qui attend d'être touchée pour réellement réagir.
Le sous-préfet Claude Vo Dinh est le premier interpellé. Il rappelle les bons chiffres de la gendarmerie à Saint Laurent : diminution de 17% des violences, 8 patrouilles en maraude chaque jour et partout dans la ville, et la nuit également.
Cela ne suffit pas pour les saint-laurentais qui veulent un commissariat malgré le placement de la ville en zone gendarmerie. Ils considèrent que la population de l'ouest est délaissée, Myriam, l'une des manifestante, estime que "la République commence à Iracubo."
 Un court dialogue s'en suit avec la gendarmerie. Une centaine de gendarmes sont présents dans la ville.  Deux nouveaux postes vont être ouverts.
 

La population au secours de la politique

C'est au tour de la classe politique d'être interpellée, en la personne du maire Léon Bertrand, "il faut toujours que la population se mobilise pour que les choses changent, comme pour les universités. Si on ne fait rien, vous ne faites rien !" crie un manifestant. Ce à quoi le maire répond que les représentants guyanais sont face à un mur. "L'État français seul peut fournir la solution." C'est pour l’interpeller qu'il a libéré les employés municipaux ce matin pour favoriser une mobilisation massive et citoyenne. 
 La déception de la population ce matin viendra de la jeunesse, jugée trop peu nombreuse à s'être déplacée pour manifester.