Mobilité : le bus boudé par 3 Polynésiens sur 4

Mobilité : le bus boudé par 3 Polynésiens sur 4
Encourager la marche, le vélo, l’usage des bus ou encore le covoiturage... C'est l’objectif de la semaine européenne de la mobilité qui a débuté lundi 16 septembre et qui se poursuit jusqu’au dimanche 22 septembre. Un challenge difficile quand on connaît les chiffres :  en Polynésie, les véhicules particuliers représentent 77% des déplacements. Pour réduire le nombre de voitures sur nos routes, le Pays étudie la mise en oeuvre de plusieurs alternatives.

Marcher pour gagner un vélo électrique… C’est possible via l’application ito ito, de la direction des transports terrestres. Des jeux concours organisés jusqu’à dimanche, dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité.

"L’objectif est de montrer que dès maintenant on a déjà des solutions qui sont disponibles. La Polynésie française investit dans des réseaux de transports en commun sur l’île de Tahiti. Il y a également une application Wigo en Polynésie pour développer les pratiques de covoiturages"

Lucien Pommier - directeur de la Direction des transports terrestres

Changer le mode de déplacement est une histoire de longue date en Polynésie. Le projet est ambitieux et compliqué car les habitudes sont bien ancrées chez les usagers de la route. Rose Barff, habitant de Pirae, avoue : il ne prend le bus quand il a envie. Poeiti Maro, qui vit à Papeete, se déplace en bus quand, admet-elle, "je n'ai pas de voiture et de moyen de transport". Ce qui est le cas d'un certain nombre de Polynésiens. Maïna Haapi, une marcheuse invétérée, est un peu cas isolé. Elle aussi vit à Papeete mais aime marcher. À 72, elle confie que cela lui permet de rester en forme. 

Chaque jour, 30 000 voitures traversent la ville de Papeete. Pour fluidifier le trafic routier, le gouvernement étudie plusieurs projets, à réaliser dans les 5 prochaines années. "Pour ce qui concerne le transport en commun, nous étudions dix kilomètres de voie réservée pour bus et covoiturage entre Outumaoro et le giratoire du Rimap", annonce Jordy Chan, ministre des Grand travaux.

"L’objectif est de rendre plus fiable le réseau de transport en commun, de permettre aux bus d’arriver à l’heure (...) Ensuite, il y a tout un tas d’améliorations que nous sommes en train de mettre en oeuvre également au niveau de la desserte afin de permettre aux voyageurs de savoir quand le bus arrive exactement, quand il est à l’arrêt de bus, et de profiter au maximum de cette alternative"

Jordy Chan - ministre des Grand travaux

14 milliards de Fcfp seront investis par le Pays d’ici 2028 dans ces projets visant à réduire le nombre de voitures sur les routes de Tahiti.