Mystère de la fillette disparue : le père en détention provisoire, la mère sous contrôle judiciaire

« Hier, j’ai fait un audio mais il y a des gens qui disaient que ce n’était pas moi alors que c’était moi (…). Je suis vivante, je suis toujours en contact avec mes parents (…). Bonne journée ».

La vidéo de cette adolescente en haut jaune, les cheveux relevés en chignon haut, s’exprimant en français est relayée notamment sur WhatsApp depuis la semaine dernière.

Elle est censée mettre fin à la polémique et constituer une réponse à ceux qui demandent où elle se trouve, à commencer par le parquet de la république de Moroni. Mais loin de l’apaiser, elle l’a relancée.

Dans les 48 heures précédant la mise en détention du père, il n’a pas voulu nous donner des informations crédibles sur l’endroit où se trouvait la fillette. Les investigations sont en cours devant le juge d’instruction.

a déclaré le 21 octobre, le parquetier, Ali Mohamed Djounaid.

En plus des présomptions de faits incestueux dont le père est poursuivi, les deux parents de la fillette sont reprochés des faits de manquement à leurs obligations légales envers l'enfant, compromettant gravement sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation. Aucun motif légitime ne justifie l'acte d'abandon.

a détaillé notre interlocuteur.

La mère de la fillette de 11 ans est placée sous contrôle judiciaire.

Une semaine après le placement en prison du père, personne ne sait où se trouve exactement l’adolescente. Il semblerait « qu’elle se trouverait toujours à Mayotte » selon Me Idrisse Mogne qui « compte se constituer lundi prochain ».

Du côté des membres de la famille élargie, l’inquiétude est toujours de mise malgré le placement en détention du père.  « Nous sommes inquiets que les parents préfèrent aller en prison plutôt que d’indiquer l’endroit où se trouve l’enfant. Tout ce que nous avons est une vidéo d’elle de quelques secondes  qui ressemble aux vidéos d'otages disant qu'elle était toujours en vie » a soupiré ce cousin de sa mère.

Dans la localité, l’affaire fait grand-bruit. Ses habitants s’écharpent parfois par tracts interposés. Elle commence avec le départ en décembre 2022 « en catimini » de F pour Mayotte à bord d’un ferry du Maria Galanta sous une fausse identité. Sa famille élargie essaie d’avoir plus d’informations concernant son lieu de résidence, pour l’instant en vain. «

Que ceux qui la détiennent fassent preuve d’humanisme et la libèrent dans les plus brefs délais.

implore encore le cousin de sa mère.