Depuis près de quatre mois, les dépôts de plainte liés aux violences faites aux femmes connaissent une recrudescence d'après les équipes de l’association pour l'accès aux droits et l’aide aux victimes (ADAVI).
“Nous avons la sensation que les violences faites aux femmes, intrafamiliales et les violences conjugales ont repris de manière assez fortes. En sachant que de mai à août, il y a eu un espèce de trou, où très peu de plaintes ont été déposées ou traitées durant ces quelques mois. Il semblerait que les femmes se soient retrouvées parfois en situation d’isolement. Elles ont attendu l’opportunité de s'en dégager pour porter plainte, ou encore que les forces de l’ordre soient peut-être un petit moins occupées et déposent plainte par la suite" détaille son directeur.
Manque de structures d'hébergements
Une situation préoccupante, renforcée par le manque de structures d’hébergement sur le territoire, notamment depuis la fermeture du foyer Béthanie en août dernier, comme l'explique Florian Leduc. Seul le foyer Les Manguiers propose 34 maisons pour les personnes en détresse.
“Cela fait quelques années, que l’on constate qu’il n’y a pas assez de foyers d’accueil pour les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales. La perte d’un foyer comme celui de Béthanie représente une problématique au niveau territorial. Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de femmes qui souhaiteraient pouvoir être hébergées ailleurs que le domicile conjugal et qui n’ont pas la possibilité telle qu’elles l’avaient au préalable ou en tout cas de manière moins facile.”
Le foyer Les Manguiers
Les associations du secteur s'organisent pour renforcer le réseau d'aide aux victimes. C'est le cas du foyer d'accueil Les Manguiers. La structure comptait jusqu'à alors 6 places en hébergement temporaire. Ce sont désormais 34 maisons qui sont proposées aux personnes en détresse.
“En fait, ce sont des maisons d'accueil temporaires meublées où les gens viennent sur une durée de six mois maximum, stabiliser un peu leur situation que ce soit au niveau de leur insertion sociale ou professionnelle", Aurélien Lamboley, directeur de l'association L'accueil.
Une solution d'hébergement pouvant être prolongée d'un an en foyer d'insertion. Le centre est toutefois à ce jour le seul établissement pouvant proposer un hébergement en urgence à Nouméa avec à ce jour une capacité d'accueil de 12 places.