6 personnes par tables,plus de musique ni de danse,le protocole sanitaire se durcit pour les restaurateurs. C'est la conséquence du retour en état d'urgence dès ce samedi 17 Octobre.Un nouveau coup dur pour les professionnels du secteur qui avaient dû fermer de mi-mars à juin 2020.
6 personnes par table, 1 mètre entre les chaisses de tables différentes, pas de service au comptoir, pas de musique amplifiée et interdiction d’activité de danse. La liste des restrictions applicables aux restaurateurs s’allonge avec le retour de l’état d’urgence.
L’incompréhension
Sur la terrasse du restaurant la Marine à Acoua, dans le Nord de l’ile, c'est l'incompréhension pour Marc et ses amis venus déjeuner. « Ça devient n’importe quoi !» assène Marc.
Ce groupe travaille sur un chantier dans le village voisin. Ils sont quatre à table et respectent les nouvelles mesures, mais ce fait résulte d’un hasard.
«C’est assez perturbant pour la population, un coup c‘est 6, un coup c’est 10. Surtout qu’à Mayotte le nombre de cas n’évolue pas, le nombre de décès reste toujours à 40. Donc, est-ce que c’est nécessaire de faire des choses aussi disproportionnées ? » questionne Dave.
«Il faut essayer de remonter les questions aux politiques pour arrêter de subir ce qui vient d’en haut et s’adapter au contexte local. Par exemple, on avait la dengue qui a fait bien plus de morts à Mayotte, on n’avait pas autant de mesures. » poursuit Dave. Respecter les mesures
Affiches du port de masque obligatoire, flacons de gels hydroalcooliques… les rappels sont partout présents dans ce restaurant de bord de mer.
Le site est généralement fréquenté par des familles le dimanche. Parents et enfants profitent du cadre et du buffet pendant qu'un groupe de musiciens anime le déjeuner. Mais,désormais, planne l’interdiction de musique amplifiée et de danse.
« Les gens profitaient car on ne peut plus sortir la nuit.Ils se défoulaient … » nous confie Mama Jo. Maintenant,la musique est en sourdine sur la plage d’Acoua, les musiciens jouent en acoustique.
Le président de l’UMIH 976 ne comprends absolument pas ces nouvelles restrictions. D'autant qu'il n'y a pas eu de restaurants à l'origine de foyers de contagion à Mayotte.« C’est d’une opacité et d’une incompréhension la plus absolue.Je pense qu’on est l’une des rares professions à avoir un protocole aussi strict que celui-là."
Moins 60% de chiffres d'affaire pour certains.La plupart des établissements sont en mode survie. L’insécurité et les problèmes d’eau s'ajoutent aux difficultés des restaurateurs.Aujourd'hui,la crise Covid les oblige à transformer leurs métiers. « Ceux qui sauront s’adapter passeront le cap,les autres probablement pas»annonce le président de l’UMIH 976.
30 à 40 % de la profession pourrait disparaitre à la fin de la crise Covid à Mayotte estime L’UMIH.
Et demain ?
Au-delà de l’aspect financier, il y a aussi l’aspect psychologique qui pèse. « On a peur pour la sauvegarde de l’emploi, on a peur pour la pérennisation de nos entreprises. On ne sait pas du tout vers quoi on va, puisque visiblement, le cheminement de l’état est aussi très aléatoire »s’alarme le président de l’UMIH.
La profession subit le mouvement de plein fouet et essaie de s’adapter au fur et à mesure, mais jusqu’ à quand ?
L’incompréhension
Sur la terrasse du restaurant la Marine à Acoua, dans le Nord de l’ile, c'est l'incompréhension pour Marc et ses amis venus déjeuner. « Ça devient n’importe quoi !» assène Marc.
Ce groupe travaille sur un chantier dans le village voisin. Ils sont quatre à table et respectent les nouvelles mesures, mais ce fait résulte d’un hasard.
«C’est assez perturbant pour la population, un coup c‘est 6, un coup c’est 10. Surtout qu’à Mayotte le nombre de cas n’évolue pas, le nombre de décès reste toujours à 40. Donc, est-ce que c’est nécessaire de faire des choses aussi disproportionnées ? » questionne Dave.
«Il faut essayer de remonter les questions aux politiques pour arrêter de subir ce qui vient d’en haut et s’adapter au contexte local. Par exemple, on avait la dengue qui a fait bien plus de morts à Mayotte, on n’avait pas autant de mesures. » poursuit Dave. Respecter les mesures
Affiches du port de masque obligatoire, flacons de gels hydroalcooliques… les rappels sont partout présents dans ce restaurant de bord de mer.
Mama Jo, la propriétaire des lieux veille à l’application des consignes.Tous ceux qui entrent dans l’établissement doivent se plier au protocole : port du masque et désinfection des mains. « J’essaie de faire comprendre que ce n’est pas de notre ressort. Si les gens veulent qu’il n’y ait pas de clusters ici, que le restaurant reste ouvert, il faut qu’ils respectent les gestes barrières. » Changement d'ambiance« Ça agace les clients, des fois, je me fais engueuler !»
Le site est généralement fréquenté par des familles le dimanche. Parents et enfants profitent du cadre et du buffet pendant qu'un groupe de musiciens anime le déjeuner. Mais,désormais, planne l’interdiction de musique amplifiée et de danse.
« Les gens profitaient car on ne peut plus sortir la nuit.Ils se défoulaient … » nous confie Mama Jo. Maintenant,la musique est en sourdine sur la plage d’Acoua, les musiciens jouent en acoustique.
2020, une année à jeter à la poubelle« La profession est à l’agonie »
Le président de l’UMIH 976 ne comprends absolument pas ces nouvelles restrictions. D'autant qu'il n'y a pas eu de restaurants à l'origine de foyers de contagion à Mayotte.« C’est d’une opacité et d’une incompréhension la plus absolue.Je pense qu’on est l’une des rares professions à avoir un protocole aussi strict que celui-là."
Des emplois menacés"On est dans la lutte permanente"
Moins 60% de chiffres d'affaire pour certains.La plupart des établissements sont en mode survie. L’insécurité et les problèmes d’eau s'ajoutent aux difficultés des restaurateurs.Aujourd'hui,la crise Covid les oblige à transformer leurs métiers. « Ceux qui sauront s’adapter passeront le cap,les autres probablement pas»annonce le président de l’UMIH 976.
30 à 40 % de la profession pourrait disparaitre à la fin de la crise Covid à Mayotte estime L’UMIH.
On ne comprend absolument pas pourquoi, encore et toujours la restauration. C’est insupportable ! »
Et demain ?
Au-delà de l’aspect financier, il y a aussi l’aspect psychologique qui pèse. « On a peur pour la sauvegarde de l’emploi, on a peur pour la pérennisation de nos entreprises. On ne sait pas du tout vers quoi on va, puisque visiblement, le cheminement de l’état est aussi très aléatoire »s’alarme le président de l’UMIH.
La profession subit le mouvement de plein fouet et essaie de s’adapter au fur et à mesure, mais jusqu’ à quand ?