Les conditions de détention à la prison de Nouvelle-Calédonie ont été jugées "inadmissibles" par les membres de la mission envoyée sur place par la garde des Sceaux Christiane Taubira.
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Conduite par Mireille Imbert-Quaretta, conseillère d’Etat, la mission a séjourné une semaine dans l’archipel et a rencontré près d’une centaine de personnes dont des détenus de cette prison, qui s’y entassent à plus de 400 pour 226 places. Elle doit proposer des pistes d’amélioration pour le sort des détenus. Mme Imbert-Quaretta était accompagnée de Frédéric Desportes, avocat général à la Cour de cassation, et de Laurent Ridel, directeur interrégional des services pénitentiaires.
"Les conditions sont absolument inadmissibles. A la maison d’arrêt, il y a six détenus dans des cellules de 11 mètres carrés. Celui qui est en haut dans les lits superposés n’a que 50 centimètres au-dessus de la tête et ne peut même pas s’asseoir", a-t-elle déclaré à la presse. La prison de Nouméa, appelée Camp Est, a été récemment le théâtre de deux débuts de mutinerie, tandis que l’insalubrité et la surpopulation dans ces bâtiments, qui datent du bagne, sont dénoncées depuis de nombreuses années par les organisations de défense des droits de l’homme.
En juillet dernier, l’Etat a été condamné à indemniser une trentaine de détenus pour "conditions de détention indignes" et plusieurs dizaines d’autres dossiers sont en cours d’examen. "Notre mission a été très positive et tous nos interlocuteurs lui ont montré de l’intérêt", a également indiqué Mireille Imbert-Quaretta. Elle a en outre indiqué que la priorité des détenus, avec lesquels elle s’était entretenue, était la réinsertion alors qu’aucune formation diplômante n’est actuellement dispensée au Camp Est. Ce domaine est de la compétence du gouvernement local.
Le 15 novembre, la mission rendra son rapport à la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Elle devrait proposer de construire sur le site du Camp Est, ou sur un autre lieu, un nouvel établissement pénitentiaire ainsi que des améliorations de la coordination de tous les services, qui prennent en charge les détenus. D’ici là, le programme de rénovation du Camp Est sera poursuivi, la construction d’une nouvelle prison nécessitant entre huit et dix ans.
"Les conditions sont absolument inadmissibles. A la maison d’arrêt, il y a six détenus dans des cellules de 11 mètres carrés. Celui qui est en haut dans les lits superposés n’a que 50 centimètres au-dessus de la tête et ne peut même pas s’asseoir", a-t-elle déclaré à la presse. La prison de Nouméa, appelée Camp Est, a été récemment le théâtre de deux débuts de mutinerie, tandis que l’insalubrité et la surpopulation dans ces bâtiments, qui datent du bagne, sont dénoncées depuis de nombreuses années par les organisations de défense des droits de l’homme.
En juillet dernier, l’Etat a été condamné à indemniser une trentaine de détenus pour "conditions de détention indignes" et plusieurs dizaines d’autres dossiers sont en cours d’examen. "Notre mission a été très positive et tous nos interlocuteurs lui ont montré de l’intérêt", a également indiqué Mireille Imbert-Quaretta. Elle a en outre indiqué que la priorité des détenus, avec lesquels elle s’était entretenue, était la réinsertion alors qu’aucune formation diplômante n’est actuellement dispensée au Camp Est. Ce domaine est de la compétence du gouvernement local.
Le 15 novembre, la mission rendra son rapport à la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Elle devrait proposer de construire sur le site du Camp Est, ou sur un autre lieu, un nouvel établissement pénitentiaire ainsi que des améliorations de la coordination de tous les services, qui prennent en charge les détenus. D’ici là, le programme de rénovation du Camp Est sera poursuivi, la construction d’une nouvelle prison nécessitant entre huit et dix ans.