Pannes chez Air Calédonie : “J’espère qu’on va pouvoir passer les fêtes chez nous”

Samedi 21 décembre, les vols d'environ 700 passagers Aircal ont été annulés.
Depuis vendredi 20 décembre, les deux seuls avions dont dispose Air Calédonie pour assurer ses rotations entre Nouméa et les îles sont en panne. A quelques jours des fêtes de fin d’année, des passagers s’inquiètent de ne pas pouvoir rentrer chez eux. Témoignages.

J’espère qu’on va pouvoir passer les fêtes chez nous, à Iaai”, s’inquiète Alice, rencontrée à l’aérodrome de Magenta ce samedi 21 décembre. Son vol de retour à Ouvéa vient d’être annulé : les deux seuls avions dont dispose Air Calédonie pour assurer ses rotations sur le territoire calédonien sont tombés en panne ce vendredi 20 décembre.  

La compagnie aérienne espérait une réparation rapide pour l’un d’entre eux, immobilisé à Ouvéa. Une équipe et du matériel ont été envoyés dès samedi. Mais, ce dimanche matin, il n’a pas encore pu repartir. L’autre appareil, cloué à Nouméa, ne pourra en revanche pas être réparé avant plusieurs jours, les pièces nécessaires n'étant pas sur le territoire.  

Des traversées sur des bateaux privés

"Si on rentre après Noël pour des raisons mécaniques, c’est bon, mais si c’est pour des raisons financières, on aimerait comprendre...”, tente de relativiser Félix, un habitant d’Ouvéa, qui espère quand même pouvoir rejoindre sa famille.  

Jean-Michel, gendarme à Maré, doit quant à lui reprendre le travail lundi. Il a rendu les clés de son hébergement et de sa voiture de location à Nouméa et se retrouve sans solution. “Nous nous sommes rapprochés de la compagnie. On nous a répondu qu’il n’y avait plus de places dans les hôtels à Nouméa ce week-end”, explique-t-il.  

Des témoignages recueillis par Camille Mosnier, Joanna Robin et Christian Favenec : 

©nouvellecaledonie

Tous les passagers qui étaient ou devaient se rendre à l’Île des Pins devraient pouvoir voyager en Betico, le nombre de places restantes sur les rotations du week-end sont suffisantes, indique Air Calédonie. Pour les Loyauté, les incertitudes sont plus grandes. Alors, comme lors des avaries rencontrées par la compagnie il y a une dizaine de jours, certains s’organisent pour effectuer la traversée sur des bateaux privés, prêts à payer jusqu'à 15 000 francs.