Une délégation du Sénat coutumier s’est rendue ce vendredi matin Baie de la Moselle pour demander aux membres du collectif "une tribu dans la ville de quitter les lieux".
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Réponse des intéressés, pas question de se soumettre à une demande émanant de coutumiers "issus du système colonial".
Le conseil d’administration du Port Autonome, présidé par Gilbert Tyuiénon membre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, avait voté à l’unanimité, le 10 octobre dernier, la mise à disposition d’une portion de 6 000 m2 du quai Fed, située entre le ponton du Bético et le Musée maritime pour l’installation des cases du Mwa ka. Mais pour le moment, une seule case a été démontée, celle de l’aire Djubéa-Kapone ( Djubéa-Kaponé est une aire coutumière de la Nouvelle-Calédonie, elle correspond à l’extrémité sud de la Grande-Terre et à l’île des Pins, et comprend les communes de Nouméa, même si le chef-lieu du Territoire ne contient aucune tribu, de Dumbéa, Païta, du Mont-Dore, de Yaté et de l’île des Pins), toutes les autres sont toujours installées au milieu de la Baie de la Moselle. On a même pu constater que des travaux de consolidations ont été effectués, le collectif "une tribu dans la ville" a d’ailleurs réaffirmé que "démonter une case signifie renier les fondements propres de la société Kanak, un sacrilège dans la perspective d’un destin commun".
Bien qu’isolé, le collectif "une tribu dans la ville" a donc décidé de continuer de mener sa croisade en solitaire, en rejetant en bloc les recommandations d’évacuation faites par le sénat coutumier, ce vendredi matin, avec comme seul argument : l’absence de légitimité d’une institution coutumière "issue du système colonial". Ce vendredi après- midi, après une rencontre avec l’autorité municipale, le sénat coutumier a aussi l’intention de solliciter l’intervention de l’Etat pour régler cette polémique. Hormis, une opération de police pour dégager les cases de la Baie de la Moselle, le haut-commissariat de Nouvelle-Calédonie n’a pas vraiment d’autres alternatives pour mettre un terme à l’occupation "illégale" de ce parking du centre- ville de Nouméa. Ces cases Kanak devaient être installées de façon provisoire et démontées presque aussitôt, c’est à dire au lendemain des célébrations du 24 septembre, date anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France. Pendant des décennies, ce jour anniversaire a été considéré comme un jour de deuil pour les kanak indépendantistes et comme une date permettant de rappeler son attachement à la France pour les autres...
Au fil des accords de Matignon et de Nouméa, les mentalités ont évolué et le 24 septembre est devenu une "fête de la citoyenneté" jusqu’à l’affaire des cases du Mwa Ka ...
Le conseil d’administration du Port Autonome, présidé par Gilbert Tyuiénon membre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, avait voté à l’unanimité, le 10 octobre dernier, la mise à disposition d’une portion de 6 000 m2 du quai Fed, située entre le ponton du Bético et le Musée maritime pour l’installation des cases du Mwa ka. Mais pour le moment, une seule case a été démontée, celle de l’aire Djubéa-Kapone ( Djubéa-Kaponé est une aire coutumière de la Nouvelle-Calédonie, elle correspond à l’extrémité sud de la Grande-Terre et à l’île des Pins, et comprend les communes de Nouméa, même si le chef-lieu du Territoire ne contient aucune tribu, de Dumbéa, Païta, du Mont-Dore, de Yaté et de l’île des Pins), toutes les autres sont toujours installées au milieu de la Baie de la Moselle. On a même pu constater que des travaux de consolidations ont été effectués, le collectif "une tribu dans la ville" a d’ailleurs réaffirmé que "démonter une case signifie renier les fondements propres de la société Kanak, un sacrilège dans la perspective d’un destin commun".
Bien qu’isolé, le collectif "une tribu dans la ville" a donc décidé de continuer de mener sa croisade en solitaire, en rejetant en bloc les recommandations d’évacuation faites par le sénat coutumier, ce vendredi matin, avec comme seul argument : l’absence de légitimité d’une institution coutumière "issue du système colonial". Ce vendredi après- midi, après une rencontre avec l’autorité municipale, le sénat coutumier a aussi l’intention de solliciter l’intervention de l’Etat pour régler cette polémique. Hormis, une opération de police pour dégager les cases de la Baie de la Moselle, le haut-commissariat de Nouvelle-Calédonie n’a pas vraiment d’autres alternatives pour mettre un terme à l’occupation "illégale" de ce parking du centre- ville de Nouméa. Ces cases Kanak devaient être installées de façon provisoire et démontées presque aussitôt, c’est à dire au lendemain des célébrations du 24 septembre, date anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France. Pendant des décennies, ce jour anniversaire a été considéré comme un jour de deuil pour les kanak indépendantistes et comme une date permettant de rappeler son attachement à la France pour les autres...
Au fil des accords de Matignon et de Nouméa, les mentalités ont évolué et le 24 septembre est devenu une "fête de la citoyenneté" jusqu’à l’affaire des cases du Mwa Ka ...