Les universités d'Outre-mer à la traîne

Les universités d'Outre-mer ne brillent pas par leur réussite. Le ministère de l'enseignement supérieur vient de publier les chiffres de réussite par université. L'Outre-mer se positionne en queue du palmarès.
A en croire les chiffres du ministère de l'enseignement supérieur, il ne fait pas bon étudier dans les Outre-mer si on tient à terminer son cursus sans échouer. On peut relativiser en regardant les chiffres sur le plan national: l'ensemble des universités françaises connaît un échec considérable.
 
Ainsi si on s'intéresse au taux de réussite en licence soit la troisième année universitaire dans le cadre d'un cursus sans redoublement, seuls 27 % des étudiants français l'obtiennent en trois ans et 39% l'obtiennent en redoublant une seule fois.
 Pour l'université des Antilles-Guyane, seuls 24,2% des étudiants obtiennent leur licence en trois ans. Dans le Pacifique, les chiffres ne sont pas plus réjouissants: ils sont 16% en Nouvelle-Calédonie et 15,7% en Polynésie. Les chiffres sont légèrement plus élevés à la Réunion: 28,7% des étudiants obtiennent leur diplôme en trois ans.


Mieux orienter après le bac


Si on se fie à la valeur ajoutée calculée par le ministère, qui correspond à la capacité qu'a une université à faire réussir ses étudiants, l'université de Versailles Saint-Quentin arrive en tête.
Dans les 10 dernières, on retrouve les universités de Nouvelle-Calédonie (66e sur 76), de Polynésie (67e), des Antilles-Guyane (70e) et de la Réunion (72e).
 
Des mauvais chiffres à relativiser. Le taux de réussite est aussi lié aux changements de filières en cours d'année, aux réorientations et aux abandons pour raisons multiples. Pour le vice-président de l'Université de Nouvelle-Calédonie Gaël Lagadec, le problème des universités ultramarines est avant tout celui de l'orientation post-bac.

Le reportage d'Isabelle Braouet et de Judith Rostain de NC 1ère.