Nouvelle-Calédonie: premiers cas de chikungunya non importés.

Les services de santé de Nouvelle-Calédonie ont décidé de déclencher une cellule de crise après la découverte de 3 cas de chikungunya en Nouvelle-Calédonie.Une mauvaise nouvelle alors qu'une épidémie de dengue, sans précédent depuis plus de 15 ans, a déjà fait 3 victimes en 6 mois.
Si l'on se plonge dans le dictionnaire, voici ce qu'on y lit :" Le chikungunya, est une maladie infectieuse tropicale, due à un arbovirus, un alphavirus de la famille des Togaviridae, transmise par des moustiques du genre Aedes". Cela ne vous dit rien? Si car ce moustique est de  la même famille que celui à l'origine , cette fois, d'une épidémie de dengue sévissant actuellement en Nouvelle Calédonie et qui a déjà fait trois victimes en quelques mois.
La découverte de 3 cas de chikungunya est donc une très mauvaise nouvelle pour les responsables des services de santé calédoniens. D'autant que ces premiers cas de chinkungunya ne sont pas importés mais semblent s'être développés sur place.
C'est à Poindimié , sur la côte-est, que le tout premier cas a été découvert. Une cellule de crise a été déclenchée pour faire le point sur ce qui pourrait annoncer le début d'une épidémie. A Poindimié, les services de santé ont décidé d'intensifier les épandages pour tenter de tuer dans l'oeuf une possible épidémie, ainsi qu'à Montravel ( quartier de Nouméa) où la personne a récemment séjourné plusieurs jours durant.
Deux nouveaux cas ont été identifiés alors que les malades présentaient des symptômes proches de la dengue: fortes fièvres  mais aussi, 2 à 6 jours après la piqûre de moustique, l'apparition de boutons et surtout de violentes douleurs musculaires , accompagnées de céphalées (maux de tête) et parfois de vomissements. Les douleurs peuvent être fortes et il est vivement  conseillé d'aller voir au plus vite un médecin ou de se rendre aux urgences car, dans certains cas, le chikungunya peut s'avérer mortel en cas de complications. 
En 2005-2006, une épidémie importante de chikungunya avait touché l’océan Indien, notamment les îles de la Réunion, Maurice, Seychelles et Mayotte, frappant plus de 300 000 personnes et faisant connaître la pathologie au grand public. En 2008, des chercheurs de l'Institut Pasteur et de l'Inserm, par leur découverte du mécanisme d'infection, avaient ouvert la voie à la mise au point rapide d’un premier traitement spécifique contre l’infection. Un traitement qui n'a, cependant,toujours pas vu le jour en 2013.

gonzague.delabourdonnaye@francetv.fr