Une histoire calédonienne

Bernard Berger est venu présenter son dernier livre "On refait pas l'histoire" à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, à Paris. Cet auteur connu localement pour sa collection de BD "la brousse en folie" a décidé de raconter l'histoire du Caillou à sa manière, ludique et vivante.
Pendant longtemps, Bernard Berger a exercé son métier de professeur au lycée Lapérouse à Nouméa, tout en menant une carrière d'auteur de BD. Il y a deux ans, ce jeune retraité a décidé de réaliser son vieux rêve : écrire une histoire de la Nouvelle-Calédonie. L'historien en herbe s'est attelé à la tâche avec l'envie sincère que les Calédoniens s'approprient leur passé.

"Ma pierre à l'édifice"

Bernard Berger explique : "Nous sommes à une période charnière, chaque élection peut avoir une incidence sur notre avenirQuand j'étais professeur à Lapérouse, j'ai été frappé par le fait que mes élèves de 17/18 ans, bientôt électeurs, connaissaient très mal leur histoire. C'est pourquoi, poursuit-il, j'avais envie d'apporter ma pierre à l'édifice, à notre destin commun qui reste à imaginer, avec ou sans la France". Bernard Berger résume l'esprit de son livre "On refait pas l'histoire" dans cette vidéo.


Le Panthéon calédonien

Bernard Berger a eu l'impression en faisant ce livre qu'il écrivait et illustrait sa propre histoire. Son arrière grand-père maternel était un bagnard d'origine italienne. Ses ancêtres, côté paternel sont des colons alsaciens. Bernard Berger pense avoir aussi dans les veines du sang mélanésien.

La suite en préparation

Son récit historique débute en 1774 par la découverte de la Nouvelle-Calédonie par James Cook et se termine en 1900 avec la fin du bagne. L'auteur prépare déjà le deuxième volet de cette histoire qui comptera un troisième tome. Dans ce premier volet figure toute une galerie de personnages qui font partie du Panthéon calédonien vu par Bernard Berger. On y trouve les chefs Ataï et Nodon ainsi que le gouverneur Feuillet.

Une entreprise familiale


Sorti l'an dernier en Nouvelle-Calédonie, "On refait pas l'histoire" a rencontré un grand succès sur place. 9000 exemplaires se sont déjà vendus alors que le livre coûte dans l'hexagone 48 euros. Bernard Berger avoue travailler en famille. Son fils, Guillaume, se charge de toutes les recherches historiques à la bibliothèque et à l'évêché. Quant à son épouse, c'est elle qui tient la maison d'édition familiale qui ne publie que les oeuvres de... Bernard Berger.