L'équipage du bateau chinois en attente d'un procès

Trois semaines après la confiscation, en Nouvelle-Calédonie, du navire Hu Yu amarré à Nouville et la condamnation du capitaine,  cinq marins chinois restent encore à quai. Ils attendent le procès en appel.

Souvenez-vous, ce palangrier battant pavillon chinois avait été arraisonné le 31 octobre 2013 par le patrouilleur "la Glorieuse" (des forces armées de la Nouvelle-Calédonie , voir article ICI ). Avec son permis de pêche fourni par le Vanuatu, le bateau avait été pris en flagrant délit de pêche illégale. Il avait à son bord une quarantaine de tonnes de thonidés et d'ailerons de requins ; une pêche strictement interdite sur le territoire maritime français. Le 20 novembre, le capitaine a été condamné à une forte amende, une peine de prison et le bateau a été confisqué. Mais un appel a, depuis,  été déposé.

Concernant les  membres d'équipage, les 8 fidjiens sont rentrés chez eux, seuls les cinq marins chinois sont consignés à bord du navire. Isolés, ils sont aidés par la communauté chinoise locale pour appeler, par exemple, leur famille.  Si les démarches devaient être reportées au-delà des fêtes, l'armateur a convenu de payer leur retour en Chine. Car contrairement aux ports français, il n'existe pas de centre d'accueil à Nouméa pour les marins étrangers.

 

Reportage de Nathalie Rougeau et  Christian Sfalli